Cachemire (du Ladakh au Pendjab)
Les nuits en montagne ont été assez difficiles (surtout au début). Nous avions du mal à dormir (il nous semblait qu'on manquait d'air) et je n'ai pas échappé au mal des montagnes (maux de têtes, nausées et étourdissements). Niveau confort dans le land, nous n'avons pas eu froid avec nos bons duvets et notre chauffage au gaz a bien fonctionné (mais chauffage toujours éteint quand nous dormons, par précautions).
Et , Pépère qui ne veut pas avancer ce matin : gazoil gelé dans la nuit (bivouac à 3800m d'altitude)
Bivouac sur le grand plateau désertique à 4650m d'altitude. Cette nuit là, nous n'avons pas osé allumer notre chauffage au gaz, par peur d’asphyxie. Nous avions peur de manquer d'oxygène!!
Nous n'avons pas vu beaucoup d'animaux dans ces terres austères et arides, seulement quelques ânes sauvages
Octobre, on récolte les pommes de terre. Les sacs de pommes de terre sont montés au bord des routes à dos d'ânes, où des camions viendront les prendre.
Du 11 au 14 octobre : Himachal Pradesh (Kullu, Dharamsala) et fin de L'inde par le Pendjab (Amritsar)
A 40 Km au sud de Manali, la ville de Kullu est située dans une belle vallée couvertes de vergers, rhododendrons et rizières. Nous y arrivons, au moment de la fête de Dussehra, festival de défilés folkloriques. Certains font 40kms à pied pour venir à Kullu depuis Manali.
Bivouac sympa dans le village de Kangra, où l'instituteur du village nous réserve un super acceuil
Et, une fois de plus, on ne veut pas nous laisser repartir!! L'instituteur du village, qui nous a acceuilli, insiste pour que nous restions un jour de plus!
Aller à Dharamsala, c'est un peu quitter l'Inde pour découvrir ce que les Tibétains appelent eux-mêmes "le Petit Lhassa" . Autour de la résidence du dalaï-lama, près de 15000 réfugiés réorganisent leur vie, cherchant à conserver leur identité culturelle et leur religion. Accrochée à la montagne, avec en toile de fond la chaîne de Dhanla Dar qui culmine à 5790m, Dharamsala s'étale entre 1250 et 1800 m d'altitude.
Le quartier aux alentours du temple est entièrement en chantie. Ici, pas de brouette, on transporte gravats et ciment dans des paniers sur la tête.
On termine notre séjour en Inde, en beauté, avec la visite du Temple d'or à Amritsar (Pendjab).
Le temple d'Or est le nom informel du Harmandir Sahib signifiant « l'Illustre Temple de Dieu », l'édifice le plus sacré des Sikhs, situé au cœur de la ville d'Amritsar, au Pendjab, dans le nord ouest de l'Inde. Le nom de « Temple d'Or » est dû à sa couverture dorée à l'or fin.
Sa construction a été ordonnée en1601 par Gurû Arjan, 5e maître spirituel des Sikhs, à l’endroit même où le premier d'entre eux, Gurû Nanak venait méditer. Détruit lors d'une invasion afgane en 1757, l'édifice a été reconstruit huit ans après.
Le 5 juin 1984 , le temple fut le théâtre d'une opération militaire ordonnée par le Premier ministre indien, Indira Gandhi, dans le but de déloger les indépendantiste sikhs qui s'y étaient retranchés. Ce massacre fit officiellement 84 tués et 248 blessés parmi les soldats assaillants, tandis que chez les pèlerins devait dénombrer 493 tués (dont 100 femmes et 75 enfants) et 86 blessés.
Le temple, de nouveau incendié durant l'opération, a été reconstruit. La violation de leur lieu saint fut considérée comme une insulte majeure par certains Sikhs. Le massacre eut pour conséquence l'assassinat d'Indira Gandhi quatre mois plus tard par ses gardes du corps sikhs.
Le Golden Temple, un merveilleux endroit où l'on peut s'émerveiller par l'animation permanente qui y régne et par la singularité des pratiques religieuses. Des prêtes chantent en permanence les paroles du livre sacré, en penjabi, tout en jouant de la musique. Toutes les religions y sont les bienvenues et l'on croise ici nombre d'hindous et de musulmans. L'entrée y est gratuite, tout comme les nuits et les repas (10000 repas gratuits sont servis chaque jour).
Nous décidons de passer une nuit de plus au poste frontière pour assister à la cérémonie de clôture à la frontière entre l'Inde et le Pakistan
Tous les soirs pendant la fermeture du seul point de passage entre l'Inde et le Pakistan, sur une frontière longue de 2900km, les soldats de deux pays se livrent à une drôle de cérémonie. C'est un véritable combat de coqs où les gardes-frontières pakistanais essaient d'impressionner les soldats indiens de l'autre camp. Les gens viennent nombreux assister au spectacle comme on assisterait à un match de foot. Leur chorégraphie est censée faire peur, mais elle se révèle au final assez hilarante.
4500 km en Inde depuis le 19 septembre. compte tenu de l'immensité du pays, on n' a pas tout vu, mais on repart avec de bonnes impressions et de belles images en tête. A bientôt sur les routes du Pakistan, à partir du 15 octobre.....