Les îles Lofoten et les fjords norvégiens

Publié le

15 et 16 avril 2023

Situé à quelque 200kms au nord du Cercle polaire, l'archipel des Lofoten est un des plus beaux bijoux norvégiens. Ce chapelet d'îles de toute beauté fascine par ses paysages splendides, entre pics montagneux, fjords, mer émeraude et jolis villages de pécheurs aux maisons colorées. Nous avons découvert ces splendeurs avec une légère couche de neige sur les hauteurs, un ciel plutôt gris, quelques gouttes de pluie, mais les couleurs n'en étaient que plus contrastées et fascinantes. 

Une seule route : la E10 qui va jusqu'à Å, à la pointe de l'île

 

 

Précieux atout norvégien, les îles Lofoten connaissent une attraction touristique en hausse ces dernières années, mais travaillent à garder leur charme naturel. Ici, des paysages exceptionnels s'entremêlent : des fjords profonds et leurs falaises abruptes aux plaines fertiles, des petits ports pittoresques colorés par les cabanes. Les îles Lofoten font certainement partie des plus belles îles du monde. Les Lofoten attirent depuis plus d'un siècle de nombreux artistes et voient éclore de jolies galeries d'art et boutiques d'artisanat. Malheureusement en avril, les musées et galeries d'art n'étaient pas encore ouverts. 

 

 

Svolvaer se situe dans le nord du comté du Nordland, dans l’archipel des Lofoten en Norvège. Même si sa population ne dépasse pas les 5000 habitants, c’est la plus grande ville de ce célèbre archipel norvégien.

D’un point de vue géographique, la ville de Svolvær se situe sur l’île Austvågøy qui est la plus étendue de l’archipel. Cette ville est souvent le point de départ d’un voyage dans l’archipel pour 2 raisons : sa situation en bordure orientale de l’archipel et son aéroport.

Avec une superficie de 2 kilomètres carrés, Svolvaer n’est pas immense. Même s’il y a quelques lieux d’intérêt à voir ici, ce n’est pas forcément la plus belle et la plus typique des villes des Lofoten. Néanmoins, elle reste un point de chute incontournable car il y a plusieurs endroits à voir autour de Svolvær.

Port de Svolvaer

 

 

 

 

Deux formations rocheuses, à 590m, en forme de cornes de chèvre, surplombent la ville de Svolvær.

 

 

 

 

Henningsvaer : joli petit port de pêche à une trentaine de kilomètres de Svolvoer. Ici, on pêche la morue. Un musée à visiter, mais actuellement fermé. Beau post pour bivouaquer.

 

 

Musée d'art moderne à Henningsvær, momentanément fermé

 

Une histoire liée à la pêche : Environ 25 000 personnes vivent aujourd'hui entre le 67e et le 68e parallèle nord, sur un archipel de 1 227 km2 qui s'avance dans la mer, long de 150 km : les îles Lofoten. Celle qui y règne en maître, c'est la morue ! Chaque année, de janvier à avril, la morue norvégienne arctique vient pondre dans les courants alentour. Ces pêches miraculeuses attiraient déjà en l'an 1100 des pêcheurs de toute la Norvège du Nord, pendant la saison, 30 000 hommes débarquaient. Ces derniers louaient alors les fameuses cabanes de pêcheurs et pouvaient faire sécher leur poisson sur les grands étendages en bois et vendre leurs prises sur place. La tradition des rorbus ne date pas d'hier ! La morue était alors séchée et transportée à Bergen, avant d'être vendue en Europe. Même si de nos jours les méthodes de pêche, de production et de vente ont évolué, séchoirs à poissons et cabanes de pêcheurs sont encore debout et surtout le produit est identique : la morue et le poisson séché sont sur toutes les cartes ! Il n'est donc pas rare, entre les mois de février et mai, de voir des morues sécher, la tête en bas et la gueule ouverte, le long des routes, dans les jardins, partout !

 

Les rorbus ou cabanes de pécheurs sont construites en bois, bâties sur pilotis, directement sur les rochers. Généralement, un rorbu est peint de couleur rouge, avec des liserés blancs sur les côtés et autour des portes et fenêtres.

Le stockfisch désigne des filets de poisson séchés à l’air libre. Il peut s'agir de cabillaud, d'églefin, de lingue, de lieu jaune, de lieu noir.

L'usage de sécher la morue est d’origine scandinave. La zone de production la plus réputée se situe sur la côte nord de la Norvège, précisément aux îles Lofoten, où toutes les conditions climatiques sont réunies pour obtenir un stockfisch de premier choix.

Les îles Lofoten, membres de la Hanse dès le xiiie siècle, connurent aux siècles suivants un essor important du commerce de la morue vers l’Europe du Sud. Les nefs aux cales emplies d’étoffes, de fourrures et de stockfisch, quittaient les ports hanséatiques et rejoignaient, via Lisbonne, les comptoirs méditerranéens, où Génois et Vénitiens adaptaient la morue sèche à leurs habitudes alimentaires.

Le poisson doit être préparé immédiatement après sa capture. Éviscéré, il est suspendu à l’air libre, de février à mai, par la queue, sur des treillages de bois. Puis, durant plusieurs semaines encore, il achève de s’affiner dans une cave sèche et bien ventilée. Après ces traitements, la morue perd 70 % de son poids en eau, mais conserve ses principaux éléments nutritifs : protéines, vitamines, fer et calcium.

https://poissons-de-norvege.fr/seafood-from-norway/stockfish/

 

Du poisson, du poisson, encore du poisson.........

 

 

 

 

Moskenes 

 

 

 

 

 

 Å. Bon en fait, on prononce « O  Ce petit village se trouve tout à la pointe de l’île de Moskenesøy. C’est ici le bout de l’île du bout du monde.

Comme de la pluie est annoncée pour les jours à venir, on décide de rejoindre le continent. En arrivant dans le port de Moskenes pour se renseigner sur les départs des bateaux, un ferry vient d'accoster. Le prochain départ pour Bodo est prévu pour 17h. Le billet se prend sur place, c'est un agent qui descend du ferry qui vient pour nous enregistrer (prix de la traversée jusqu'à Bodo 66€).

Ferry Moskenes, Rost, Bodo : durée de la traversée 7h.

 

Du 15 au 17 avril : Bodo, Fauske toujours au nord du cercle polaire  

Le ferry arrive à Bodo à 0h45, la traversée aura durée 7 heures. Nous trouvons un bivouac IOverlander sur les hauteurs de Bodo, près d'une forêt.

Après une très bonne nuit, bien reposante, nous reprenons la route, vers le sud par de petites routes plus à l'intérieur du pays. A certains endroits nous sommes très proche de la frontière suédoise. Dans la journée , nous franchissons la ligne du cercle polaire arctique.

17 avril, ligne du cercle polaire arctique franchi. On file vers la Norvege du sud

 

Du 17 au 19 avril : Mosjøen, Grane, Steinkjer, Trondheim

Visite de la petite ville de Mosjoen où quelques vieilles maisons ont été retapées. Dans les villes et villages, pas question de trouver de petits magasins d'alimentation (boucherie, épicerie, boulangerie...) : tout est regroupé dans des supermarchés dans les zones commerciales à l'extérieur des villes. Tous les paiements (même très petits) se font par carte bancaire et nouveauté pour nous dans la minute qui suit le paiement, nous recevons, par mail, une info de notre banque avec le taux de change. Plus de monnaie qui circule en Norvège.

 

D'anciennes maisons restaurées dans la ville de Mosjoen 

 

 

 

Station Shell d'un autre temps dans la ville de Mosjoen

 

Lac couvert de glace

 

Viande séchée de rennes pour l'apéro. Bof ! ça cassait rien, c'était très dur.

 

Plus de neige dans les vallées. Bivouac en pleine nature, ça faisait si longtemps. On en avait un peu marre des aires de repos pour poids lourds. 

 

 

 

 

 

Pas de voyage sans mécanique !

Fuites d'huile récurrentes sur les land ☹️☹️, tout le monde le sait 🤣🤣. Maintenant, il s'agit de trouver le bon joint et la bonne rondelle !! Par contre, l'endroit choisi pour la réparation est parfait 🌲🌱🌿🌞🌞🌞

 

Trondheim 

Entre son fleuve Nidelva et la mer, Trondheim a des airs insulaires où il fait bon se promener, se perdre et se retrouver. Vélos et piétons déambulent dans les rues bordées de maisons à taille humaine et aux façades en bois peint. Troisième ville de Norvège avec plus de 200 000 habitants, Trondheim est aussi un pôle d'attraction universitaire, de recherche et technologique. C'est une ville très vivante et moderne qui a su conserver en même temps ses traditions et l'art de vivre norvégien. 

Quelques heures à déambuler dans la ville et nous en repartons ravis, pas mécontents de nous y être arrêtés. Trondheim vaut vraiment le détour ! 

Garés en plein centre ville sur un parking sans horodateurs, mais tout de même payant : c'est un sympathique jeune homme, nous voyant embarrassés, qui a payé pour nous avec son téléphone.

 

 

 

 

 

 

 

 

La magnifique cathédrale de Trondheim

 

 

 

 

 

 

 

 

Bivouac sur une petite péninsule à une trentaine de kilomètres de Trondheim (IOverlander encore).

 

Du 20 au 22 avril : Lom, Lomen, Borgund, Vaksdal,

Paysages de montagne dans la région du Jotunheimen où culmine le Galdhopiggen point culminant du pays avec ses 2469m. Des murs de neige de 2 mètres de haut de chaque côté de la route 51 à 1400m d'altitude et un vaste territoire pour faire du ski. On prendrait bien de la neige pour notre petite station de ski des Estables à la même altitude, si on le pouvait 🤔🤔 Puis visite de 2 églises en bois debout : celle de Lomen et celle de Borgund. Celle de Borgund (XIeme siècle), aux allures de temple payen avec ses têtes de dragons, est la mieux conservée. Malheureusement, on ne verra pas l'intérieur car les églises ne sont pas encore ouvertes pour les visites😞😞 . Petites routes très étroites creusées dans le rocher pour arriver à Vakstal à 30kms de Bergun. 2 Bivouacs dans les vallées encaissées.

 

 

 

Le lac est couvert de glace

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Les églises en "bois debout" en Norvège

Les stavkirke témoignent d'un épisode essentiel de l'histoire de la Norvège : l'introduction du christianisme en Norvège (XIe-XIIe siècles). Pour construire leurs églises, les chrétiens privilégient le bois à la pierre, traditionnellement utilisée en Europe. Le bois, en particulier le pin sylvestre est en effet une ressource abondante. Autre particularité : nos bâtisseurs d'églises utilisent le bois « debout ». Ils élèvent des pieux, qui font office de poteaux d'angles. Le nom stavkirke vient d'ailleurs de stav, le « pieu » et kirke, l'« église ».

L’innovation architecturale ne s’arrête pas là : une charpente de bois avec des planches murales posées sur des pièces d’assise permet de construire un toit, voire plusieurs selon les églises, dans une sorte d’imbrication du plus grand au plus petit qui pointe bien sûr vers le ciel.

À cette utilisation du bois à la verticale, s’ajoute le savoir-faire des Vikings en matière de construction navale. On le retrouve d'abord dans la forme des toits. C'est toutefois dans la qualité des sculptures ornant les portes et les faîtages des églises que ce savoir-faire est le plus visible. En lieu et place des familières gargouilles, on retrouve des motifs d'inspiration viking. Croix de Saint-André, animaux et dragons vous laisseront pantois… et vous donneront l’impression d’être en plein océan Atlantique, à l’avant d’un drakkar !

 

La stavkirke de Lom est l'une des plus belles et plus imposantes églises en bois debout, sur la superbe route panoramique Sognefjellet. Sa construction remonte aux années 1158-1159  

 

 

 

La stavkirke de Lomen située à Vestre Sildre a été construite au XIIème et élargie en 1779.

De vieilles maison en bois conservées à proximité de l'église de Lomen

 

La stavkirke de Borgund est considérée comme étant la mieux préservée des églises en bois debout subsistant en Norvège. Elle fait partie des églises en bois debout avec étage. Son chœur comporte une abside semi-circulaire, elle aussi avec étage, et est ceinte d’une galerie extérieure couverte, toujours à l'étage. Des datations des échantillons de bois par dendrochronologie indiquent que les arbres utilisés ont été abattus durant l'hiver 1180 - 1181, donc l'église fut vraisemblablement édifiée avant 1200. Un clocher-tour médiéval en bois se trouve au sud de l'église.

 

 

 

Du 23 au 26 avril Bergen, Uvdal, Oslo, Gothenburg (Suède)

Après plus d'une semaine de beau temps, petite pluie à Bergen (2ème ville de Norvège) ce matin. Visiter les villes le dimanche et un jour de pluie c'est génial, car il n'y à personne ! Les fjords de Norvège : on n'aura jamais traversé autant de ponts pour passer d'une île à une autre, sans compter les longs tunnels sous la mer (dont un de 25kms) et avec des ronds-points. Tunnels en colimaçon en montagnes aussi. On reprend la route en montagne pour OSLO.

 

Bergen 

Après plus d'une semaine de beau temps, petite pluie à Bergen (2ème ville de Norvège) ce matin. Visiter les villes le dimanche et un jour de pluie c'est génial, car il n'y à personne ! Les fjords de Norvège : on n'aura jamais traversé autant de ponts pour passer d'une île à une autre, sans compter les longs tunnels sous la mer (dont un de 25kms) et avec des ronds-points. Tunnels en colimaçon en montagnes aussi. On reprend la route en montagne pour Oslo.

 

 

 

 

 

 

Un très beau voilier dans le port de Bergen

 

 

 

Les fjords de Norvège : on n'aura jamais traversé autant de ponts pour passer d'une île à une autre, sans compter les longs tunnels sous la mer (dont un de 25kms) et avec des ronds-points. Tunnels en colimaçon en montagne aussi. On reprend la route pour Oslo.

 

 

 

 

Bivouac après Uvdal

 

Eglise en "bois debout" à Uvdal

 

 

Oslo, la capitale norvegienne

436 kms aujourd'hui et pas grand chose à vous montrer comme photos. Pluie et neige au départ d'Uvdal ce matin, et la pluie ensuite tout la journée, alors on roule. Si le temps ne s'améliore pas, on sera vite à la maison à ce train-là. 16h, on rentre en Suède. Demain on va sûrement prendre un ferry de Gotenberg à Frederikshavn (Danemark) PS : Quelques photos d'Oslo : le Parlement et des immeubles modernes appelés Barcode (ou code barre) dans le nouveau quartier de Bjorvika. Le centre ville d'Oslo est presque entièrement piéton, avec la pluie on ne s'y est pas arrêté.

 

Quelques bâtiments d'Oslo 

 

 

 

 

24 avril

On rentre en Suède à 16h, direction Gothenburg, où nous allons prendre un ferry pour aller au Danemark

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