Nord Est de l’Argentine appelée Mésopotamie Argentine
Région des grands fleuves, végétation tropicale humide, terre rouge, forêts resplendissantes et plaines fertiles. Son climat souvent chaud et pluvieux bénéficie à une flore et une faune très riches, surtout vers les grands cours d’eau, le rio Parana et l’Uruguay. Les deux pôles d'attraction touristique les plus réputés de cette partie de l'Argentine sont les chutes d'Iguaçu et les ruines Jésuites de San Ignacio, près de Posadas dans la province de Missiones. Cette région est la première du pays en ce qui concerne la production de bois et de yerba maté et la deuxième pour le thé.
15 au 17 juin, d’Iguaçu à Posadas :
Les chutes d’Iguaçu (Iguaçu qui signifie en indien guarani, eau grande) : dans une végétation tropicale luxuriante, 200 chutes se pressent sur un front de 2,500km. Les cascades étagées se jettent les unes dans les autres, tantôt en de minces filets perçant une végétation touffue, tantôt en de larges et hautes chutes (jusqu’à 82m de haut) qui déversent à la seconde des milliers de m3 d’eau dans un grondement assourdissant et sous un nuage permanent de vapeur.
Le chutes d’Iguaçu, les plus connues au monde, classé au Patrimoine Mondial de l’Unesco depuis 1986.
Le débit moyen de la rivière Iguaçu est d’environ 1500m3 à la seconde et varie entre 500m3 pendant les périodes de sécheresse et 6500m3 pendant les crues. Actuellement beaucoup d’eau.
Seulement deux véhicules au camping d’Iguaçu, nous et cet énorme camping-car brésilien : véritable appartement ambulant ! Et en plus, il tracte à l’arrière une voiture de tourisme qui est utilisée pour visiter les villes.
Les missions jésuites de San Ignacio : près de Posadas se trouvent de nombreuses ruines d'anciennes missions Jésuites, Loreto, Santa Ana, Matires et San Ignacio Mini. Toutes ont été déclarées Patrimoine Mondial de l'Humanité par l'Unesco. Les ruines les plus imposantes et les mieux conservées sont celles de San Ignacio Mini. Cette mission fondée en 1632, couvrait 1687 km2 et hébergeait 4000 Indiens Guaranis. Ces missions étaient destinées à évangéliser et à éduquer les tribus indiennes qui résistaient à l'implantation des conquérants espagnols. Les prêtres jésuites y enseignaient l'élevage, l'agriculture, la médecine ainsi que le dessin et la musique. Devenues des entités économiques puissantes (production de tabac, de maté, de bois précieux), ces missions furent attaquées par le Brésil et définitivement détruites en 1767, expulsant les missionnaires Jésuites.
La maquette reproduite des Missions jésuites de San Ignacio : véritable village avec monastère, cimetière, écoles, cuisines, logements et ateliers de travail.
Proportions incroyables de cette ancienne mission surtout celle de sa cathédrale de plus de 60m de long, au murs épais de 2m.
S’il ne reste que des ruines à San Ignacio, c’est surtout l’histoire de ces missions jésuites qui est intéressante à retenir.
18 et 19 juin : on part à nouveau vers la frontière brésilienne
Subitement plus de phares : c’est plus que gênant, puisque en Argentine, on doit rouler avec les feux de croisements allumés. Après plusieurs heures, Denis trouve enfin la panne : ce n’est pas l’alternateur qui est mort, mais simplement un mauvais contact sur l’interrupteur de commande. Ouf !
On rentre au Brésil par le poste frontière de San Tomé/S.Borja : Passage peu fréquenté par les touristes étrangers, aussi l’accueil est très chaleureux et les douaniers se coupent en quatre pour nous indiquer les bureaux où nous devons remplir les formalités. Tout ça, avec beaucoup de gestes et un mélange de portugais/espagnol/français/anglais, car ici au Brésil, on ne parle pas l’espagnol mais le portugais. On a bien sûr droit au pouce levé qui signifie à la fois Tudo bem, Beleza ou Valeu (OK, Bonne route ou Salut).