L’Argentine : en route pour la Patagonie
L’Argentine avec 2 770 000km2 (5 fois la France) est le 2ème pays d’Amérique du Sud par la taille. Dans sa longueur, le pays atteint 3 700km. On distingue 5 grandes régions naturelles : La Patagonie avec ses immenses plateaux représente 30% du territoire avec moins d’un habitant au km2. Au sud, le détroit de Magellan sépare la Terre de Feu du continent.La Pampa, immense plaine monotone de 600 000km2 où sont élevés 50 millions de bovins et 35 millions de moutons à laine et à viande. Cette région, qui représente 20% du territoire et les 2/3 de la population, est le centre économique du pays. A l’ouest, les immenses plaines laisse la place à une chaîne de montagnes (las Sierras de Cordoba). Les Andes du Nord-Ouest, appelées NOA (15% de la population) marquent la fin des grandes plaines. On y trouve des villes situées à plus de 2000m d’altitude. Les Andes Centrales, c’est la région qui possède les plus hauts sommets (Aconcagua s’élevant à presque 7000m). Les plaines du Nord-Est se caractérisent par de vastes zones de marécages et de savanes à l’ouest et par la région humide et forestière des grands fleuves (Rio Parana et Rio Uruguay) à l’est. C’est dans cette région, qu’on trouve les spectaculaires chutes d’Iguazu.
Buenos Aires : 18, 19 et 20 février passés à Buenos Aires, car nous devons attendre le début de semaine prochaine pour prendre une assurance pour le land.
Nous profitons du week-end pour flâner dans les rues piétonnières du centre ville et visiter les vieux quartiers de la Boca et San Telmo, quartiers marqués par les fortes vagues d’immigration des grecs, yougoslaves, turcs, et surtout italiens au cours du siècle dernier. Dans le quartier de San Telmo se tient, tous les dimanches, un grand marché aux puces et nous avons la chance de pouvoir y aller. Beaucoup de brocante sur la petite place centrale, mais aussi dans les rues des mini- orchestres, des chanteurs et surtout des danseurs de tango. Bien que ces deux quartiers soient devenus très touristiques, nous ne regrettons pas d’y être venus, ça valait vraiment le coup !!!!
Une petite devinette : quels sont ces objets vendus sur ce stand ? (Il y en a qui vont trouver tout de suite…).
Après 1700km à travers d’immenses plaines où l’on cultive essentiellement du soja (l’Argentine est le 3e exportateur mondiale) et la pampa à perte de vue où sont élevés des bovins (l’économie du pays repose en grande partie de l’exportation des viandes), nous arrivons dans la région de Patagonie. Il fait encore très chaud (plus de 30°), mais nous apprécions !!! Le paysage commence à changer au fur et à mesure que nous avançons. Les pâturages laissent la place à des steppes buissonnantes et arides où paissent des moutons. De temps en temps, nous apercevons des animaux que nous n’avons pas l’habitude de voir chez nous, guanacos (cousins du lama), des nandous (sorte d’autruches plus petites), ou encore des tatous.
26, 27 et 28 février : Péninsule Valdès (réserve naturelle inscrite au Patrimoine mondiale de l’Unesco) : c’est dans les deux golfes qui bordent la péninsule que se réfugient un nombre impressionnant d’animaux marins (éléphants et lions et de mer (sorte d’otaries), dauphins, phoques, pingouins et même des baleines. Hélas, nous ne verrons pas ces dernières, car elles sont reparties depuis trois mois. Plus au sud, sous un soleil de plomb (38 degrés à l’ombre), Punta Tombo une réserve naturelle où l’on trouve la plus grande colonie de pingouins de Magellan.
3 mars : frontière chilienne à Monte Aymond. Pour accéder à La Terre de Feu, nous devons traverser le Chili sur environ 200km et mettre la voiture sur un bac pour passer le détroit de Magellan. Celui-ci a une longueur de 583km et une largeur de 32km au maximum et 3km au minimum à Punta Delgada (c’est là que nous prenons le bac, 15mn de traversée). La frontière se passe en moins d’une heure. Au cours de la même journée, nous rentrons à nouveau en Argentine (passage de frontière encore plus rapide).4 mars : Au fur et à mesure que nous avançons depuis le détroit de Magellan, les températures ont baissé (pas plus de 17° l’après midi), mais peu de vent. Les paysages changent, les pâturages sont plus verts et nous apercevons les premiers contreforts de la Cordillère des Andes avec un peu de neige au sommet et nous traversons des forêts de résineux. Ici, nous aurons moins de mal pour trouver un bivouac. Nous avons eu beaucoup de difficultés ces derniers jours pour bivouaquer, car depuis Buenos Aires, que des plaines sans arbres et des pâturages clôturés en bordure de route, avec des haciendas dispersées (3500km de routes bordées de clôtures, ça représente quelques rouleaux de fils barbelés, celui qui l’a inventé doit être riche !!!!)Nous arrivons en fin de journée à Ushuaia avec du soleil et très peu de vent. Quelle chance nous avons !!!! On en attendait pas autant par rapport à tout ce qu’on nous avait dit ou avions lu (pluie, brouillard, et beaucoup beaucoup de vent froid…...Nous retrouvons le couple d’allemands qui étaient avec nous dans le cargo, au camping.
HASTA LUEGO, vous en saurez un peu plus sur Ushuaia et la Terre de Feu, la prochaine fois !!!
Rubrique Cuisine La parilla des gauchos (les gauchos étaient les cavaliers de la pampa, au temps ou le fil barbelé n’existait pas) : la parilla est un assortiment de viandes de bœuf, boudin et chorizo cuites à la braise et servies dans les restaurants sur un mini gril (la parilla) pour la maintenir au chaud. On la sert avec le chimichurry, sauce à base de tomates, huile d’olive, origan, thym, laurier, piment et ail.
Le dulce de léché : confiture de lait très sucré (ayant l’aspect de caramel fondu) qui accompagne pratiquement tous les desserts. Les alfajores, sorte de petits gâteaux fourrés de dulce de léché et enrobés de sucre glace ou chocolat. Un délice !!!