Terre de Feu, Ushuaia et Patagonie
Terre de Feu, Ushuaia et Patagonie
La Terre de Feu constitue le Sud de La Patagonie. Partagée entre le Chili et l’Argentine, sa superficie est comparable à 8 fois La Corse (71000km2). C’est un véritable archipel quasiment inhabité, séparé du reste de l’Amérique du Sud par le détroit de Magellan. Ushuaia située sur la plus grande île, l’Ile Grande, est la ville la plus australe du monde (pas tout à fait exact, puisque Puerto Williams, la chilienne est 30km, plus au sud).
Un peu d’histoire : c’est Magellan, en 1520, qui découvrit la Terre de Feu, habitée uniquement par des indiens. Il ne put terminer son tour du monde, car il fut assassiné lors de son retour aux Philippines. D’autres navigateurs suivirent ses traces et la Terre de Feu connut un essor économique important grâce aux transits de nombreux navires. Au XIXe et début du XXe siècle, la Terre de Feu attira des chasseurs de peaux de phoques, des chercheurs d’or, des pécheurs de baleines. Des maladies apportées par ces européens disséminèrent petit à petit les indiens. La chasse à l’homme menée par les éleveurs et propriétaires des grands domaines accéléra leur disparition. Il n’en restait pratiquement plus en 1930. Pour développer l’essor de la région, l’état construisit un bagne (pensant que les familles des détenus viendraient y vivre). Ce fut un échec. Puis récemment, le gouvernement encouragea plusieurs entreprises pétrolières à s’installer. Enfin, c’est sur le tourisme que l’on mise aujourd’hui, puisque la région attire de plus en plus de voyageurs. Que pensons nous d’Ushuaia, la ville mythique !!!! La ville, en elle-même, n’a rien d’extraordinaire, si ce n’est sa situation géographique qui lui donne la mention de « ville du bout du monde ». Nous ne voulions pas venir jusqu’en Terre de Feu, sans nous arrêter à Ushuaia. Ville très médiatisée donc très touristique, nous n’y passons que peu de temps (à peine 2 jours), préférant nous balader sur les pistes moins fréquentées le long de la baie de Beagle et sur les premiers contreforts boisés de la Cordillère des Andes. Nous ne sommes pas déçus car nous avons pu voir de magnifiques paysages (photos dans album photos Argentine).
Cordillère des Andes
Nous quittons Ushuaia, en n’en ayant pris plein nos yeux, car nous n’y reviendrons certainement jamais et prenons la direction du nord pour nous rendre à El Calafate, le Parc national des Glaciers et El Chalten dans le sud de la cordillère des Andes. Notre route repasse obligatoirement par le Chili et devons traverser à nouveau le détroit de Magellan. Nous faisons un crochet jusqu’à Punta Arénas et Puerto Natales et visitons le parc national de Torre del Paine (superbes paysages de montagnes).
Le Périto Moreno, le clou du voyage en Patagonie, le plus spectaculaire des glaciers andains, avec ses 15km de long sur 5km de large, et ses 60m au dessus du Lac Argentino où il se jette. Quand on l'aperçoit de loin, au détour d'un virage dans un paysage arboré, on ne peut rester insensible tant il en impose. MAGNIFIQUE!!!
El Chalten, village posé au cœur des Andes au pied du Fitz Roy (3441m). Un des plus beau coin de Patagonie, ou l’on pratique l’alpinisme (on dit ici l’andinisme). Nous, nous ferons simplement une randonnée dans les alentours. En 1952, le Fitz Roy a été vaincu pour la première fois, par le français Lionel Terray.
Première tempête de vent : eh oui, il fallait bien que ça arrive. Denis venait de déplier l’auvent, il faisait très beau, et tout d’un coup une rafale de vent très forte nous emporte tout, et nous envoie de la poussière plein les yeux. On arrive quand même à tout replier sans qu’il y ait trop de dégâts. Depuis quelques jours, le temps a sensiblement changé, il y a moins de soleil mais il ne fait pas froid et le souffle très fort.
12 mars : En route pour le nord de la Patagonie par la célèbre Ruta 40 qui remonte l’Argentine du Sud au Nord, jusqu’à la frontière de la Bolivie : des kilomètres de pistes (bien roulantes avec un land rover) et quelques tronçons de route qui commencent à être goudronnées (surtout dans les endroits touristiques). Ce qui nous gênent le plus sur toutes les routes parcourues jusqu’ici, ce sont les clôtures interrompues de part et d’autres, car ici tout est privatisé. Alors, nous nous déplaçons d’une ville à l’autre et d’un parc national à un autre. Heureusement, nous sommes récompensés par la beauté des paysages.
Enfin !!!, passé ces régions touristiques, nous faisons aujourd’hui une piste de plus de 200km qui nous emmène le long de la frontière du Chili et se termine au Lago Buenos Aires. Nous montons jusqu’à 1400m d’altitude et les paysages sont grandioses avec quelques estancias (fermes) dispersées au milieu des pâturages. Nous ne rencontrons que quelques pick-up (ici, il n’y a que ce genre de véhicules) et un ou deux Gauchos.
15 mars : Région d’Esquel, El Bolson, Bariloché : paysages de montagne (lacs, forêts de sapins, chalets de bois…) et stations de skis. On se croirait en Suisse ou en Autriche. Nous traversons toutes ces régions très tranquillement ne rencontrant que peu de monde, car nous sommes au début de l’automne, les vacances d’été sont terminées et les enfants ont repris l’école.
Los contactos durante el viaje - Des rencontres au fil du voyage :
Emmanuel, Vanessa et leurs enfants Elisa et Benjamin qui voyagent avec leur voilier dans les eaux de l’Atlantique depuis 2 ans et que nous rencontrons sur une plage dans la région de Punta Tombo. Soirée très agréable passée avec eux autour d’un feu de bois ( www .levoyagedetoumai.com)
Un couple d’allemands photographes partis eux aussi depuis deux ans et qui voyage comme nous en Land Rover (dommage, je n’ai pas pensé de prendre la photo !!!). Nous les croisons à deux reprises et notamment alors qu’on allait prendre le bac pour traverser le détroit de Magellan.
A Punta Arenas, nous rencontrons un couple de retraités habitant Béziers qui fait l’Amérique du Sud en camping car (Rattrapeur d’horizons) et au Perito Moreno une couple avec un enfant de 3 ans qui voyage également en camping car (www.junglefamily.com).
Rubrique Cuisine : Le mate (prononcé maté) est la boisson nationale en Argentine. Il s’agit d’une infusion des feuilles d’un arbuste (espèce de houx) que l’on verse dans une calebasse évidée (ou maté) et que l’on boit avec une pipette en métal (ou bombilla). Ici, on en boit partout, au travail pendant les repas. Cette boisson a de multiples vertus et, entre autre elle accroît le taux de bon cholestérol et lutte contre le mauvais et remets en forme après une soirée un peu trop arrosée.
Préparation du café pour le petit déjeuner (on ne s’est pas encore mis au maté, mais on va s’y mettre car c’est excellent): Denis utilise notre 2ème réchaud qui fonctionne avec tout combustible (essence, gasoil et gaz). Super, ça marche très bien avec de l’essence!!!!Plus de risque de tomber en panne sèche avec notre camping-gaz.