En Arabie Saoudite, les nomades que nous sommes sont les bienvenus !
Voyager en Arabie Saoudite, une opportunité que nous n'avons pas voulu laisser passer !
Suite aux derniers évènements politiques entre l'Iran et les USA en janvier et d'importants problèmes au Cachemire entre l'Inde et le Pakistan, nous modifions l'itinéraire que nous avions prévu. Nous devions retourner en Iran, puis passer au Pakistan, en Inde et au Népal où nous laissions le land jusqu'en septembre. Notre nouveau itinéraire est donc, l'Arabie Saoudite, puis la Jordanie, Israël, l'Italie pour un retour en France autour du 15 mars.
Ce qui nous a décidé à changer d'itinéraire, c'est que l'Arabie Saoudite vient d'ouvrir ses frontières aux touristes. Les autorités saoudiennes ont commencé à délivrer des visas de tourisme en septembre 2019. Au total, ce sont les ressortissants d'une cinquantaine de nationalités qui peuvent séjourner dans le pays dans le cadre d'un séjour touristique. Une première dans ce pays si longtemps resté fermé aux visiteurs non musulmans !
Pourquoi cette ouverture au tourisme ?
En délivrant pour la première fois des visas touristiques, l'Arabie saoudite ouvre ses portes aux vacanciers dans le but de diversifier ses ressources, pour l'heure complètement dépendantes du pétrole. Le développement du tourisme est l'un des principaux axes du programme de réforme «Vision 2030» du prince héritier Mohammed ben Salmane, qui vise à préparer la plus grande économie arabe à une ère post-pétrolière.
«Ouvrir l'Arabie saoudite aux touristes internationaux est un moment historique pour notre pays», a déclaré Ahmed al-Khateeb, directeur du tourisme, dans un communiqué. «Les visiteurs seront surpris de découvrir les trésors que nous avons à partager: cinq sites classés au patrimoine mondial de l'Unesco, une culture locale vibrante et des beautés naturelles à couper le souffle».
L'Arabie saoudite va offrir en ligne des visas de tourisme aux citoyens de 49 pays, selon Bloomberg News, qui cite Ahmed al-Khateeb. Ce dernier a précisé que le royaume allait assouplir le code vestimentaire pour les femmes étrangères et leur permettra de se promener sans porter l'abaya, la robe traditionnelle obligatoire en public pour les Saoudiennes. Toutefois, les visiteuses étrangères devront porter «des vêtements pudiques», a-t-il ajouté. L'austère royaume, qui interdit l'alcool et où les normes sociales sont très strictes, n'est généralement pas considéré comme une destination très «vendeuse» pour le tourisme. Mais le prince Mohammed ben Salmane veut changer cette perception et a déjà insufflé plusieurs réformes libérales qui ont permis l'ouverture de cinémas et l'organisation de concerts ou d'événements sportifs dans le pays.
Les critiques internationales sur le non respect des droits de l'homme dans le royaume, et notamment le meurtre sanglant l'an passé du journaliste Jamal Khashoggi, pourraient aussi refroidir les touristes étrangers, craignent des experts.
Longtemps, l'Arabie saoudite n'a émis des visas que pour les travailleurs expatriés et leurs familles, ainsi que pour les pèlerins musulmans voyageant vers les sites sacrés de La Mecque et Médine. Elle a commencé l'an dernier à délivrer des visas pour les spectateurs de rencontres sportives ou de concerts dans le but, déjà, de commencer à développer le secteur du tourisme.
Le gouvernement, qui doit faire face à des prix du pétrole assez bas, espère que le tourisme va se développer et représentera 10% du produit intérieur brut saoudien à l'horizon 2030. L'Arabie saoudite a ainsi dépensé des milliards de dollars pour tenter de bâtir une industrie touristique à partir de zéro.
En 2017, le royaume a annoncé un projet de plusieurs milliards de dollars pour transformer 50 îles et autres sites vierges de la mer Rouge en stations balnéaires de luxe. Le pays développe également des sites archéologiques comme Madain Saleh, qui abrite des tombes en grès de la même civilisation que celle qui a construit la célèbre cité antique jordanienne de Petra. Avril 2018, la France et l'Arabie Saoudite annoncent une coopération culturelle tous azimuts.
La France et l'Arabie saoudite annoncent une coopération culturelle tous azimuts
Paris et Riyad doivent signer mardi un accord pour le développement touristique et culturel de la région d'Al-Ula (nord-ouest de l'Arabie) particulièrement riche en vestiges archéologiques et e...
Riyad, la capitale saoudienne se trouve au centre de la péninsule arabique sur un large plateau, le Nejd. Elle forme avec Buraydah et Al Khardj, le « couloir central » de développement. Deux autres zones de population du pays se situent d'une part, autour de Djeddah et La Mecque sur la mer Rouge, et d'autre part, autourd'Al-Hufuf et Dhahran syur le Golfe Persique.
Du 21 au 24 janvier, de Al Hofuf à Riyad
Riyad (en arabe : الرياض / ar-riyāḍ, signifiant littéralement « les jardins ») est la capitale du royaume d'Arabie saoudite dans la province homonyme. Elle s'étend sur 1 554 km ², et comptait officiellement plus de six millions d'habitants lors du recensement en 2017, ce qui en fait la ville la plus peuplée du pays.
Bivouac en plein centre ville de Riyad sur un parking bien ombragé, où nous sommes tout seul (iOverlander 24.6585N et 46.713E)
La tour Al Faisaliah avec sa forme pyramidale bien particulière et un globe de verre à son sommet où se trouve un restaurant avec une vue panoramique sur la ville. Ce gratte-ciel comprend principalement des bureaux, un hôtel 5 étoiles, quelques logements, un grand centre commercial et un parking.
De jeunes vendeuses, dans un centre commercial, à l'heure de la pose. Les magasins baissent leur rideau pendant la prière. Des jeunes filles très joviales qui n'ont pas l'air d'être génées par leur niqab.
Du 24 au 28 janvier : Layla, Wadi Ad Dawasir, Abha, le village Rijal Almaa et la région montagneuses d'Azir
Sur le parking d'Abha Palace Hotel nous faisons connaissance d'Ayman qui est chargé du développement touristique dans la région de l'Azir.
Abha, visite du Village des artistes en compagnie d'Ayman et son ami. Puis, nous terminons la soirée dans un quartier plus branché, en centre ville, au Café Bicyclette (malheureusement, nous n'avons pas pu prendre de photos, nos téléphones étaient à plat.
Rijal Almaa est un village situé dansla région de l'Asir. Il est à 45 kmd'Abha.Autrefois, le village était un passage naturel qui reliait le Yémen, la Mecque, Médine et le Levant. C'était donc un centre commercial régional. Rijal Almaa contient environ 60 bâtiments à plusieurs étages en pierre, en argile et en bois. Le village a une signification historique car il a un certain nombre de forteresses hautes et anciennes. Récemment, un projet de réhabilitation a été entrepris par la Commission saoudienne du tourisme et des antiquités en collaboration avec le secteur privé. De plus, un musée a été créé par la population locale dans l'un des forts du village en 1985. En 2017, le village a reçu le prix du Prince Sultan bin Salman pour le patrimoine urbain. En janvier 2018, la Commission saoudienne du tourisme et du patrimoine national (SCTH) a remis le dossier Rijal Almaa auCentre du patrimoine mondial de l'UNESCO.
Du 29 janvier au 1er février : Al Bahah, Taif, Djeddah Des hordes de baboins un peu envahissants mais pas du tout agressifs, sur une route de montagne très très pentue et en lacets qui nous a mené à 3000m d'altitude (en 1ère ou ou 2ème petite pour la conduite du land et arrêt obligatoire car le moteur chauffait)On ne sait vraiment pas comment nous nous sommes trouvés sur cette route. N'ayant pas prévu de venir en Arabie Saoudite, nous n'avons ni carte papier, ni guides touristiques et aucune information mise par d'autres overlanders. Nous piochons sur internet pour trouver des sites à visiter et nous nous dirigeons avec maps.me ou google maps (rarement sur ce site car la connexion est payante) et c'est quelquefois la galère. Mais "cerise sur le gâteau" les détours et kilomètres faits à tort, nous amènent parfois sur des sites isolés où nous découvrons de magnifiques paysages.
Djeddah (la porte de la Mecque)
Des expatriés de tous les horizons, qui viennent travailler en Arabie Saoudite : des Yéménites, des Pakistanais, des Egyptiens, des Syriens, des Philippins, des Bangladais et même une marocaine mariée avec un Saoudien.
Abdulah revient, du super marché, chargé de victuailles (fruits, yaourts, gâteaux, carton d'eau minérale et autres nombreux cadeaux....) pour passer la soirée avec nous. Il nous propose de nous faire visiter la ville de Djeddah le lendemain.
Visite nocturne des nouveaux quartiers de Djeddah Abdulhah, qui travaille aux douanes du port, arrive vers les 19 heures et nous amène dans son beau chevrolet 4X4 pour visiter la nouvelle ville de Djeddah. La soirée se termine au restaurant où nous sommes, bien sûr, ses invités.Vraiment incroyable, l'accueil en Arabie Saoudite et la gentillesse de la population.
La religion et l'accès au villes saintesLes villes de La Mecque et Médine sont des « territoires sacrés » totalement interdits aux non-musulmans. Enfreindre cette interdiction peut faire encourir l'emprisonnement, voire la peine de mort. Afin de garantir celle-ci, des postes de contrôle sur les routes surveillent l'accès à ces deux villes. De plus, les autorités saoudiennes exigent désormais la présentation d'un « certificat de conversion à l'islam » pour toutes personnes converties qui souhaitent pénétrer dans le « périmètre sacré ». Ce document est normalement délivré dans n'importe quelle mosquée, après entretien et contrôle des connaissances, mais il n'est pas nécessaire lorsqu'on possède un nom et un prénom musulman.
Du 1er au 9 février , Al-Ula, Madain Saleh, la vallée d'Al Disah (dans la province de Tabuk) et Duba Al-ʿUla est une oasis de la province de Médine au nord-ouest.
Nous y rencontrons un groupe d'architectes qui font partis de l'agence française Afalua chargée du développement d'Alula. Le projet est de mettre en œuvre un modèle nouveau de développement économique et touristique, centré sur la préservation absolue de l'environnement, respectueux de l'histoire, des territoires et de la population locale, au service d'une expérience touristique authentique, fidèle à l'hospitalité du monde arabe. https://www.afalula.com/ L'Agence Française Afalula a pour mission d'accompagner son partenaire saoudien, la Commission Royale pour AlUla (RCU), dans la transformation de la région d'AlUla en une destination culturelle et touristique mondiale.
Madain Saleh A quelques kilomètres d'Al Ula, se trouve le site nabatéen de Madain Saleh classé au Patrimoine Mondial par l'Unesco. Au VIème siècle av. JC, le territoire nabatéen, dont les monuments les plus célèbres se trouvent à Petra en Jordanie, s'étendait du sud de la Jordanie actuelle jusqu'à Madain Saleh. C'est pourquoi, on retrouve ici les mêmes vestiges.
Grâce aux groupe d'architectes rencontrés dans la vieille ville d'Al Ula, nous avons eu la chance de pouvoir visiter le site de Madain Saleh. Le responsable de la Royal Commission Tourism d'Al'Ula, interessé par notre voyage en Arabie Saoudite nous a proposé de faire un interwiev pour parler de notre visite à Al Ula.
En Arabie Saoudite, les femmes bientôt dispensées de leur longue robe noire ?
La fameuse abaya ne sera peut-être bientôt plus obligatoire pour les femmes saoudiennes. C'est ce que suggère l'intervention d'un des membres du Conseil des grands oulémas, qui réunit les plus...
Coté Cuisine Nous avons découvert le café arabique. Le café est né dans la péninsule arabique. Alors qu'en France, la méthode de préparation la plus répandue pour le café est celle de la percolation - par exemple à l'aide d'une cafetière italienne - en Arabie saoudite, il se prépare par décoction, "à l'arabe". Le café arabe se définit par sa méthode de préparation et non par la variété des grains. Le café est mélangé à de l'eau et porté à ébullition sur un pot appelé Dalla. La cardamome, le clou de girofle, le safran, l'eau de rose ou le gingembre sont autant d'épices qui peuvent entrer dans sa composition.
Les dattes avec de nombreuses variétés ici en Arabie.
Le pain arabe (arabic bread) cuit au four, qu'on trouve partout ! Les boulangeries sont souvent tenues par des Pakistanais
Et, le 6 février, jour de la Chandeleur, des crêpes bien sûr !
Dégustées avec le dernier pot de confiture maison, qu'il nous reste. Mais, plus de rhum pour les faire flamber !
Infos Voyageurs Obtenir un e-visa pour l'Arabie Saoudite est un jeu d'enfant.
Le visa de tourisme pour l'Arabie Saoudite est un visa électronique ayant la même valeur qu'un visa papier. Son avantage réside dans le fait qu'il s'obtient en ligne. Plus besoin de se déplacer ! Comme son nom l'indique, il permet uniquement de séjourner en Arabie Saoudite dans le cadre d'un séjour touristique. Pour tout autre motif (travail, étude...), un visa spécifique est nécessaire. L'e-visa de tourisme saoudien est un visa Multiple Entrée dont la durée de validité est de 1 année après son émission. Il permet à son détenteur de séjourner dans le pays jusqu'à 90 jours au total. Prix du e-visa : 463,44 rials saoudiens soit 112€.
Change 1€ = 4,12 rials saoudiens.
Prix du gasoil : de 47 à 52 rials/litre (ce qui fait autour de 12 cts d'euro)
Entrée frontière Sila (EAU) / Batha (Arabie Saoudite) : RAS, rien à payer. CPD non demandé. Nous avons pris une assurance pour le land : 210 rials soudiens soit 50€ (payé par CB) pour 2 semaines.
Sortie frontière : Durra border. RAS, passage en moins d'un quart d'heure.
QUE PENSONS NOUS SE L'ARABIE SAOUDITE ? Que du bien, même si nous n'avons pas tout vu et ne savons pas tout. Les gens sont adorables et nous avons été accueillis comme on ne peut l'imaginer. Ils nous arrêtent sur la route pour prendre des photos et ils nous donnent leur numéro de téléphone au cas où nous aurions un problème. Nous avons été invités à plusieurs reprises au restaurant ou pour prendre un café. Lors des bivouacs, nous avons partagé leurs pique-nique. A la boulangerie, par deux fois, on ne nous a pas fait payer. Aux checks-points, les policiers ont toujours été agréables et souriants lors des contrôles, en nous offrant même des biscuits. Notre première simcard 10go, d'une valeur de 40€ (opérateur STC), nous a été offerte. Et, pour couronner tout cela, alors que nous cherchions un bureau de change à Duba, un samedi et que toutes les banques étaient fermées, un saoudien nous a donné 200 rials (50€). Vraiment INCROYABLE ! L'Arabie Saoudite est l'un des pays où nous nous sommes sentis le plus en sécurité : on peut bivouaquer où l'on veut, en toute liberté. S'il est clair que l'Arabie Saoudite a encore beaucoup de chose à changer, le processus semble bien engagé ! Quelle belle découverte que ce pays magnifique, accueillant, et quelle chance d'avoir pu y venir avant qu'il soit pollué par le tourisme de masse. L'ARABIE SAOUDITE, NOUS AVONS ADORE !
Bivouac au bord de la Mer Rouge
EN ARABIE SAOUDITE, LES NOMADES QUE NOUS SOMMES SONT LES BIENVENUS !