Le Ghana
LES FORMALITES : Visa pris à Abidjan (Côte d'Ivoire). Prix du visa express : 50000FCFA (76€) délivré sous 24 heures. En plus des pièces obligatoires (2 formulaires, photos etc...), il faut fournir la copie du visa du pays où on est (pour nous c'était la Côte d'Ivoire) et faire une réservation d'hôtel au Ghana (réservation faite sur Internet, sans paiement, puis annulée par la suite). Si on prend un visa simple délivré sous 4 jours, le prix du visa est 30000FCFA (45€).
A l'entrée au Ghana (fronière CI/Ghana), comme nous n'avions pas de carnet ATA, nous avons payé une taxe d'importation pour le véhicule de 50 cedis (soit environ 10€). A la frontière, on nous a également demandé de présenter nos carnets de vaccinations.
LA MONNAIE : 1€ = 5,30 cedis
LE TELEPHONE : nous avons pris l'opérateur MTN : 63 cedis (15€) pour 9GO pendant un mois. Réseau quasiment partout.
LES ROUTES : le réseau routier est assez bon dans l'ensemble. Au niveau piste, on a tout eu : des pistes bien roulantes et entretenues, d'autres complètement défoncées par le passage des camions. Aucun problème sur ces pistes, car nous étions en fin de périodes séches. Prix du litre de gazoil 4,49 cedis (0,84€ le litre).
SANTE ET HYGIENE : depuis notre départ, nous n'avons pas eu de moustiques et c'est tant mieux ! Donc, aucun traitement pour l'instant. Au Ghana, nous avons été surpris par la propreté des villes et villages. Beaucoup moins d'amas de détritus à l'entrée et sorties des agglomérations par rapport aux autres pays déjà traversés et nous avons parfois trouvé des poubelles dans les villes.
LA SECURITE : visiter le Ghana représente une rare possibilité de découvrir l'Afrique de l'Ouest sans prendre des risques majeurs pour sa sécurité. Le pays est souvent vanté pour la sécurité qui y règne. Effectivement, c'est l'un des rares pays du Golfe de Guinée à connaître une stabilité politique couplée d'une sécurité minimale. Si l'on ne peut garantir l'absence de crime, c'est tout de même un pays assez sûr. Quand on le replace dans le contexte de sa zone géographique, c'est une terre où la circulation est relativement libre. Le Ghana est une Afrique de l'Ouest qui possède son lot de dureté et de difficultés, mais qui reste accessible et sans danger majeur pour le visiteur.
LE CLIMAT : schématiquement, le climat est constitué d'une saison humide d’avril à septembre-octobre et d'une saison sèche de novembre à mars. La saison sèche est provoquée par l'harmattan, un vent sec et chaud en provenance du Sahara. Les températures sont alors plus chaudes ; elles peuvent atteindre 40 °C contre environ 30 °C pendant la saison humide. Dans les faits, le Ghana est situé de part et d'autre de la ligne de convergence intertropicale. Le climat varie donc beaucoup entre les régions du Sud, verdoyantes et boisées, plus humides, et les savanes du Nord, plus sèches.
Encore en saison sèche en ce mois de mars, nous avons connu les températures avoisinant les 40° dans la journée dans le nord du pays, avec des nuits où le thermométre s'est maintenu à plus de 30°. Difficile pour nous qui ne sommes pas habitués à ces fortes chaleurs !
Le Ghana est situé en Afrique de l'Ouest sur la côte du golfe de Guinée, entre 5 et 11 ° de latitude nord. Il est bordé au nord par le Burkina Faso, à l'est par le Togo, à l'ouest par la Côte d'Ivoire et au sud par l'océan Atlantique, sur 560 km de côte.
Le pays s'étend sur 672 km du sud au nord et sur 536 km d'est en ouest.
Le pays est généralement plat et peu contrasté avec des monts ne dépassant guère les 900 m. Plus de la moitié de la surface du pays se trouve en dessous de 150 m d'altitude. Le Ghana possède cependant quelques petites montagnes qui brisent la monotonie du paysage.
La plaine côtière des régions sud (de Sekondi à l'ouest jusqu'à la frontière togolaise à l'est) s'étend à l'intérieur du pays jusqu'à 50 km (à Accra), voire 80 km (aux extrémités).
Elle est morcelée en de nombreux herbages, bosquets, marécages et lagunes. C'est une zone sèche, voire aride en certains endroits.
Cependant, la partie sud-ouest est plus attrayante que la région d'Accra, car la route longe la mer et les allées de palmiers, et la plage toute proche lui donne plus d'allure. Ce paysage se poursuit de l'autre côté de la frontière ivoirienne. Cette région a aussi pour caractéristique de compter de nombreux châteaux et forts, dont les plus anciens datent du XVe siècle. Ils sont un témoignage de la conquête européenne et du trafic d'esclaves qui a suivi.
Au-dessus, s'étendent une forêt tropicale dense (environ 60 000 km2) et le bassin de la Volta. Le grès et d'autres pierres tendres y alternent, l'altitude ne dépasse pas les 100 m.
La partie nord du pays est constituée d'un plateau qui culmine à 500 m d'altitude.
C'est une région de savanes (sur environ 150 000 km2) dans laquelle on pratique la culture du coton. On y trouve quelques collines arrondies qui occupent tout le Nord-Ouest et se terminent en pointe à la frontière du Burkina Faso et de la Côte-d'Ivoire. Elles sont suivies à l'ouest par un plateau précambrien, de même altitude, recouvert de forêts et coupé de gorges profondes. Ce plateau descend jusqu'à la côte et va rejoindre à l'est le plateau du Kwahu.
La majeure partie du cacao est cultivée dans la zone centrale, appartenant essentiellement au pays Ashanti, qui l'a toujours cultivé. Cette région est également connue pour ses mines d'or. A noter enfin, au coeur du pays Ashanti, le lac Bosumtwi qui est alimenté par les rivières environnantes.
Omniprésente Volta. La principale particularité du pays est d'être couvert à plus de 60 % par le bassin du fleuve Volta. Il existe des failles au nord du pays (escarpement de Gambaga), à l'ouest (Wenchi) et au sud (Mampong) qui donnent naissance à d'étroits plateaux. Enfin, il faut noter le lac artificiel Volta, l'un des plus grands du monde (8 500 km2, soit plus de trois fois la superficie du Luxembourg) et les rivières secondaires dénommées Pra, Ankobra et Tano. Le lac Volta est alimenté par la Volta blanche et la noire qui prennent leur source au Burkina Faso.
Histoire de la Gold Coast (Côte d'Or)
Sur les rives de l'actuel Ghana, les Européens ont autrefois débarqué, attirés par l'or et le commerce des esclaves. Le premier fort d'Afrique de l'Ouest, construit en 1492 par les Portugais, vit le jour à Elmina. A cette époque, le Ghana était un nouvel eldorado, une véritable " Gold Coast ".
L’héritage colonial du Ghana est visible absolument partout dans le pays, et tout particulièrement le long de la Gold Coast. On y découvre d’anciens forts, trônant face à l’océan, destinés à maintenir le contrôle de la région face aux envahisseurs. Ces forts et ces autres monuments coloniaux témoignent avec brio des puissances européennes qui se succédèrent et s’affrontèrent pour le contrôle de la Gold Coast.
Il faut dire qu’à cette époque, la région était bien connue pour ses gisements d’or et son abondance d’esclaves. Le pays était d’ailleurs l’un des piliers principaux du commerce triangulaire des esclaves, aussi connu sous le nom de traite occidentale. La traite négrière était alors considérée comme une monnaie d’échange entre l’Amérique, l’Europe et l’Afrique. L’objectif : fournir des produits européens et américains à l’Afrique, distribuer des esclaves à l’Amérique et approvisionner l’Europe de produits Américains.
Aujourd’hui, les forts coloniaux présents sur la côte ghanéenne témoignent de ce lourd passé.
Notre itinéraire au Ghana
Du 9 au 11 mars, le littoral :Axim, Takoradi, Sekondi, Elmina, Cape Coast, Accra, Axim
Sao Antonio à Axim, le 2ème fort le plus ancien du Ghana construit par les Portugais au début du 16ème siècle
Elmina
Le fort d’Elmina, classé à l’UNESCO. Cet édifice bâti à la fin du 15e siècle par les Portugais, fut le tout premier comptoir commercial du golfe de Guinée. Il s’agit du monument européen le plus ancien de toute la région au Sud du Sahara. Le fort Saint-Georges, c’est son nom, vit passer en ses murs quelques quatre millions d’esclaves, un chiffre qui lui vaut tristement d’être le plus gros centre de traite de tout le continent africain.
Rencontre avec les Fantis
Cape Coast est non seulement l’une des plus importantes villes historiques de toute l’Afrique, mais aussi le lieu de vie principal des Fantis, l’ethnie de la région. Ce peuple d’Afrique de l’Ouest possède sa propre culture et sa propre langue. Selon les traditions orales, les Fantis arrivèrent du Nord jusqu’à la Côte de l’Or au 17e siècle. Au 18e siècle, ils formèrent une confédération dans l’objectif de se protéger contre les envahisseurs Ashantis. Après de nombreux affrontements entre ces deux ethnies, les Fantis finirent par rejoindre la colonie de Gold Coast. La majorité d'entre eux vivent de la pêche, et les admirer à l'œuvre représente un véritable spectacle. Avant l'aube, les barques colorées amarrées le long du rivage disparaissent en pleine mer, où les filets sont lancés. Quelques heures plus tard, le fruit de leur dur labeur peut être acheté puis dégusté depuis le marché aux poissons installé au pied de Cape Coast.
Accra
Accra est la capitale du Ghana depuis 1877, et la ville est devenue une métropole moderne par rapport au reste du Ghana aujourd’hui. L’environnement de construction à Accra se caractérise par une société complexe qui se compose de différentes classes économiques et sociales.. A l’origine, le Ghana était constitué de tribus et de groupes ethniques différents. Leur architecture traditionnelle était influencée par des facteurs tels que les matériaux disponibles et les limitations technologiques, les relations économiques et sociales au sein de la communauté et les croyances religieuses. Mais au cours des dernières décennies, il y a eu une énorme migration vers les villes du Ghana et surtout vers la capitale Accra, qui augmente en population de 4,4% chaque année et qui tend vers une architecture européenne. Une urbanisation rapide comme celle-ci conduit à une pauvreté accrue. Les niveaux de revenu moyens au Ghana ont beaucoup augmenté ces dernières années, et ils ont augmenté de 40% entre 1996 et 2008. Mais beaucoup de gens ont encore du mal à trouver un endroit où vivre. L’une des principales raisons est que la valeur de la terre a augmenté, de sorte que seules les classes moyennes et supérieures peuvent se permettre d’acheter des terres dans les villes pour construire une maison à Accra. Cela rend les conditions encore pires pour les communautés pauvres, et en particulier pour ceux qui migrent de la campagne, sans emploi ni revenu stable. De cette façon, les maisons à Accra sont à la fois caractérisé par le capital et le niveau de revenu, mais aussi par les mauvaises conditions des gens qui ne peuvent pas se permettre tous ces biens matériels, et certains vivent encore dans des bidonvilles illégaux.
11 et 12 mars, d'Accra à l'ouest, en passant par la région d'Ashanti et les villes de Obuasi, Kumasi, Techiman, Wenchi
La latérite (du latin later, brique) est une roche rouge ou brune, qui se forme par altération des roches sous les climats tropicaux. Le sens large désigne l'ensemble des matériaux, meubles ou indurés, riches en hydroxydes de fer ou en hydroxyde d'aluminium, constituant des sols, des horizons superficiels, des horizons profonds de profil d'altération. On trouve des latérites surtout en domaine intertropical. Elles recouvrent 33 % des continents.
Sur les cacaoyers, les cabosses ne sont pas encore mûres. A l'intérieur de la cabosse, on trouve les fèves de cacao.
Visite d'une école à Asin Bereku dans la région d'Ashanti
Bons moments de partage avec ces 400 écoliers (primaire et collège) et leurs 14 teachers. Les enfants sont ravis de cette heure de distraction inattendue ce lundi matin !
Bivouac sur la place du village d'Asin Bereku (région d'Ashanti), près d'une petite mosquée et une école. Nous sommes contents le matin, quand le directeur de l'école nous propose de la visiter, en compagnie de Saara, une écolière que nous avons rencontrée hier.
La propriétaire de l'école vend des bonbons dans la cour de l'école. Voilà pourquoi, je voyais des enfants rentrés à l'école avec un billet de 1 cedi à la main
On ne se lasse pas de l'accueil ghanéen
Arrêtés au bord de la route pour voir les écoliers en récréation, à l'ombre d'un arbre, l'institutrice court vers nous pour qu'ils viennent nous réciter un poème. Quelle joie de vivre !
Du 13 au 16 mars Larabanga, Swala, Wa, Tumu, Navrongo, Pulimakom (frontière du Togo)
Larabanga est un village situé en lisière du parc national de Mole. Sa mosquée est en terre de style soudanais et date du XVème siècle.
Scènes de vies le long des routes, dans les marchés, dans les villages,...
Des sourires d'enfants.....
Les enfants sont heureux quand ils peuvent monter dans le land (Stéphanie, son frère Salomon et un copain)
Artisanat ghanéen
Le tissu Kente est fabriqué par des tisserands très expérimentés. Les principaux centres de tissage se trouvant dans la région Ashanti autour de Kumasi. Il en existe aussi dans la Volta région. Le kenté est composé de bandelettes multicolores tissées à partir de fils de coton ou de soie sur un métier à tisser traditionnel. Les bandelettes sont ensuite cousues côte à côte. Les motifs et les couleurs ont des significations particulières.
Le Ghana est aussi réputé pour la qualité de ses tissus. On vient d'Abidjan, pays voisin, pour acheter à la frontière
Le coin des voyageurs
Changement de programme :
Comme nous venons de nous rendre compte, sur nos visas, que la date d'entrée au Togo était le 17 mars, nous modifions notre itinéraire. Nous allons aller au Togo, puis ce sera le Bénin pour remonter ensuite au Burkina Faso.
15 et 16 mars 2018 : dernières journées passées à Pulimakom, frontière Ghana/Togo, où il fait très chaud. Sauna jour et nuit, 39 et 40 degrés dans la journée avec encore 32° à 1 heure du matin (au moment où je lance ce post sur internet, car impossible de fermer l'oeil). Denis a même déserté le land pour aller dormir dehors.