Traversée de l’Atlantique Bilbao/Buenos-Aires partie 2

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Traversée de l’Atlantique Bilbao/Buenos-Aires (SUITE) 3 escales prévues en Afrique : Dakar (Sénégal), Banjul (Gambie), Conakry (Guinée) et arrivée à Vitoria (Brésil) en Amérique du Sud)

Dakar – Conakry (29 janvier/ 2 février)

Conakry – Vitoria (2 février au 8 février)

Nous avons appris qu’il n’y avait pas d’escale prévue à Freetown (Sierra Léone) sur cette traversée, et qu’après Conakry nous irions directement sur Vitoria au Brésil. Nous allons gagner 1 ou 2 jours sur la traversée de l’Atlantique. Il arrive souvent sur ce genre de bateau que les horaires et les itinéraires fluctuent en fonction du fret à transporter, de la météo et des marées.

Traversée de l’Atlantique Bilbao/Buenos-Aires partie 2
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29 et 30 janvier : Petite promenade en soirée dans les rues du centre ville de Dakar (Sénégal). Nous retrouvons l’Afrique avec son animation, ses couleurs, ses parfums, mais aussi sa misère, ses mendiants (les enfants qui cherchent à récolter quelques pièces de monnaie pour leur marabout ??? et les jeunes filles avec leur bébé dans le dos qui demande de l’argent….). Il commence à faire très chaud, 29° à 11h du matin sur le port de Dakar. Au large, avec l’air marin la température est très agréable, à l’intérieur du bateau on nous a mis la « clim ». Le Grande San Paolo repart du port vers les 11h45, nous repassons à coté de l’Ile de Gorée. Vers la fin de l’après midi, nous apercevons Banjul, mais nous attendrons 2h du matin pour accoster, à marée haute.

Traversée de l’Atlantique Bilbao/Buenos-Aires partie 2
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31 janvier : Banjul (Gambie). Le port est situé dans l’estuaire de la Gambie. Nos collègues partent passer la journée dans la ville. Nous ne pouvons les suivre, car la Gambie exige un visa pour les ressortissants français. Nous passons donc notre journée sur le pont à regarder les dockers africains sortir les voitures du bateau. Le Grande San Paolo est plus long que le quai. Un ferry assure la liaison entre les deux rives du fleuve. Nous attendrons à nouveau la marée haute pour quitter Banjul.

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1eret 2 février : Nous naviguons toute la journée. Nous apercevons parfois des dauphins qui viennent jouer autour du cargo et croisons des pirogues, des gros et petits bateaux. A 21h30, nous sommes amarrés à Conakry (Guinée). Martins, Norbert, Giuseppe et Denis vont descendre passer la nuit dans le garage afin de surveiller leur véhicule. Nous ne serons pas autorisés à descendre du cargo, car le pays n’est pas sûr. Du pont supérieur, nous apercevons Conakry, ville basse avec quelques buildings. Des centaines de véhicules sont sortis du bateau dans une belle pagaille. La plupart ne peuvent démarrer, ils sont descendus par tous les moyens : tractés ou poussés par les voitures qui peuvent encore rouler,  par des engins de manutention ou soulevés par des chariots élévateurs, sans souci d’abîmer la mécanique ou la carrosserie. Bonjour la casse !!! Sitôt sur le quai, les chauffeurs tentent de forcer les coffres et les portières (pourtant soudés) pour récupérer tout ce qu’ils peuvent trouver à l’intérieur (réfrigérateur, matelas, pneumatiques etc.….).Avant de fermer la porte du bateau, tout l’équipage contrôle tous les coins et recoins des garages (sur les 11 étages) pour vérifier la présence de clandestins. Malgré toute cette surveillance, il arrive que des africains soient retrouvés à l’arrivée sur le continent américain, ce qui occasionne de gros problèmes pour le commandant.  

 

3 au 8 février : Dernière ligne droite avant l’Amérique du Sud.L’océan est toujours très calme (et c’est tant mieux !!!) et le soleil nous accompagne. Les journées passent assez vite : -        Le matin, lecture et cours d’espagnol pour Denis. Quant à moi, je prépare les textes pour le blog (ce sera peut être moins détaillé par la suite, quand nous aurons pris la route avec le land, je serai certainement plus occupée !!!). Nous profitons également de ces quelques jours pour faire un peu de lessive : une machine à laver et un sèche linge sont à notre disposition. L’après midi : farnienté à l’extérieur, en essayant de trouver un peu d’ombre (car, bonjour les coups de soleil, il y en a qui ont viré au rouge !!!!)-        Le soir à la tombée de la nuit après le dîner, marche d’une demi-heure sur le pont supérieur qui a été vidé des voitures, avant de nous retrouver dans le salon. Nous profitons de ces journées pour parler avec l’équipage et le commandant (qui nous propose encore de nouvelles visites dans le bateau). Nous apprenons que le cargo consomme 70 tonnes de gasoil chaque jour et qu’au départ la cuve a été remplie avec 27000 tonnes IMPRESSIONNANT!!! Jeudi 4 février, vers 10 heures, le pilote sonne la corne de brume : nous venons de passer de passer l'équateur. Le commandant nous décerne un diplome. 

8 Février : 8 heures du matin, nous arrivons en Amérique du Sud et accostons à Vitoria (Brésil). La traversée du continent africain au continent américain, environ 4500km, aura duré 5 jours et demi. Nous descendons du cargo (ça fait tout drôle de marcher sur la terre ferme) et  nous prenons un taxi pour nous rendre en ville. Nous allons pouvoir envoyer un mail et prendre des nouvelles de la famille.

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