L'Anatolie du sud-est appelée Kurdistan

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L'est de la Turquie est la moins connue du pays. Une fois la Cappadoce traversée, les attractions touristiques disparaissent, les regards curieux se font plus nombreux, la population est différente. Nous voilà dans la région de l'Anatolie sud appelée aussi Kurdistan. 

 

Du 9 au 13 novembre : Gaziantep, Mardin, Diyarbakir, Silvan, Bitlis 

Avant d'arriver à Gaziantep, une journée entière de routes 2 fois 2 voies où nous ne voyons pas grand chose, à part des champs à perte de vue. Il n'y a pas comme chez nous des routes secondaires ralliant les petites villages. Pour arriver aux villes où  nous voulons aller, nous sommes obligés d'emprunter ces grandes voies qui ne sont pas des autoroutes, mais qui y ressemblent. A part cette monotonie, les routes sont en très bon état et la circulation est fluide.

Des champs de blé à perte de vue. C'est la saison du labourage.

 

La récolte du coton et du mais n'a pas encore eu lieu

 

Le coton prêt à être récolté

 

Aux antipodes des stations bétonnées du sud du pays, Mardin est une adorable petite ville mésopotamienne. Pour se protéger des nombreuses attaques kurdes, les habitants ont déplacé leurs logis sur la montagne dans une fabuleuse mosaïque fortifiée. Symbole d'une Turquie tolérante et religieusement diversifiée, Mardin abrite plusieurs confessions religieuses qui se côtoient dans une ambiance indescriptible. 

Plein d'eau à l'entrée de Mardin

 

 

 

 

 

Logée à proximité de la vallée du Tigre, non loin des frontières syriennes et irakiennes, Diyarbakir est un lieu incontournable de l'histoire kurde. Située au sud-est de la Turquie, dans la région d'Anatolie du sud-est et au nord-ouest de l'historique Kurdistan, Diyarbakir est aujourd'hui un pôle culturel et historique majeur en Turquie. La forteresse de Diyarbakir et les jardins de Hevsel sont classés au Patrimoine Mondial de l'UNESCO. Peuplée par 1 600 000 habitants, la ville est extrêmement dynamique (la population  a doublé en seulement sept ans). Les habitants étant en grand majorité des kurdes, la ville a été décrétée par ceux-ci comme la capitale du Kurdistan turc. 

 

 

 

Séance d'ostéopathie dans le centre ville de Diyarbakir. Ce monsieur avait dû voir que Denis avait un problème de torsion du cou. Lorsque ce monsieur s'est approché de lui et lui a pris les mains, Denis a pensé qu'il voulait lui serrer la main. Pas du tout,  il lui manipule les mains en étirant les doigts, puis c'est au tour du dos et des cervicales. Denis entend même un léger craquement au niveau du cou. Quelle efficacité cette séance : Denis a senti tout de suite qu'il pouvait tourner la tête sans avoir de gêne, comme auparavant. GENIAL, ce monsieur ! Nous n'avons même pas pu le remercier, car il est parti de suite  

 

L'est de la Turquie est riche en vieux ponts dignes d'intérêts comme le Pont de Malabati à 20kms de Silvan, construit entre les années 1146 et 1147. Ce pont-route qui enjambe la rivière Batman, est le plus grand pont à arcades de la Turquie (longueur 150m, largeur 7m et hauteur 19m de la clé de voute au niveau le plus bas de la rivière). Des deux cotés de l'arche se trouvent des pièces où les voyageurs pouvaient s'abriter l'hiver. Il a été en service jusqu'aux années 1950. Plusieurs fois restauré, la dernière restauration date du début du XXe siècle. 

 

Beau paysage d'automne

 

Un repas plus que copieux à Silvan et pour un prix dérisoire (80 livres soit 4,30€ par personne) avec des serveurs accueillants et se coupant en quatre pour nous faire plaisir (rien à voir avec Istanbul où c'est 4 fois plus cher pour le même menu). 

Le döner kebab est un type de kebab né au XIXᵉ siècle à Bursa dans l'Empire ottoman, fabriqué à partir de viande cuite verticalement. La viande est assaisonnée et mise sur une broche en forme de cône inversé, cuite lentement sur la rôtissoire pendant que la broche tourne sur elle-même.

 

Salade, boulgour, doner kebab, légumes frits plus un dessert

 

14 et 15 novembre

Le lac de Van ou encore Van Deniz est le plus grand des lacs salés de Turquie, avec une superficie de 3755km2 et la deuxième plus importante étendue d'eau du Moyen-Orient.  Il faisait partie avec le lac Sevan et le lac d'Orumieh des trois "mers d'Arménie". Situé à 1700m d'altitude à l'extrême est du pays, près de la frontière iranienne, il est partagé entre la province de Van et celle de Bitlis. C'est un lac salé d'origine volcanique alimenté des chutes d'eau et de nombreux cours d'eau des montagnes environnantes. 

 

 

 

Mosquée à Van

Arrêt dans la ville de Civas pour acheter du pain (ekmek) et changer de l'argent. On y arrive sur le coup de midi et les banques sont fermées. Après avoir arpenté les rues et les places, dans tous les sens, pour trouver un bureau de change, on finit par nous indiquer la boutique d'un bijoutier qui peut nous changer nos euros (et avec un taux supérieur à celui que nous avons eu à Istanbul).

 

La queue devant les distributeurs bancaires

 De belles rencontres ! 

 

 

On passe un bon moment à la boulangerie où on nous offre le çay

 

On n'a jamais vu de choux aussi gros

 

De nombreux check-points dans la région de Van avec militaires et gendarmes : munis de leur tablette et avec le numéro d'immatriculation de la voiture, ils n'ont même plus besoin de nous demander nos passeports. Ils savent tout de suite, quel jour nous avons été enregistrés à la frontière. Tout se passe toujours très bien, c'est souvent de la simple curiosité de leur part. 

Dernier bivouac dans la région de Van, ce n'était pas une bonne idée de bivouaquer près d'une ligne de chemin de fer. Alors que nous dormions encore, deux militaires kalashnikov en main, surpris de nous voir installés là, viennent toquer à la porte du land.  Heureusement, ce n'était pas une heure du matin, mais 7h30, ils étaient bien temps de nous lever. Ils nous disent que la région est dangereuse, qu'il y a des terroristes. Ils font venir leur supérieur à qui nous présentons nos passeports, puis celui-ci nous demande de partir lorsque nous aurons pris notre petit-déjeuner. Une mésaventure qui nous est, déjà, arrivée d'autres fois (ici en Turquie, il y a quelques années ou dans d'autres pays). Des souvenirs !

 

14, 15, 16 et 17 novembre 3 nuits à Erzurum  : un rendez vous qu'on ne voulait pas manquer 

 

 

 

En route pour Erzurum

 

Soirée aligot pour fêter nos retrouvailles !

Emilie, la spécialiste de l'aligot

 

Pause sympa à Erzurum avec petit resto à midi pour se mettre au chaud, car le temps est pluvieux et froid. La neige est pas loin !

 

Des camping-car sur le parking d'Erzurum : 2 familles suisses, 1 famille française avec 6 enfants au total, en attente de leur visa iranien

 

Départ pour la frontière iranienne
Dernières vérifications

 

18 et 19 novembre : en route pour La Mer Noire 

Si jusqu'au Lac de Van, la météo a été exceptionnelle pour la saison, ça fait quelques jours qu'on est obligé de mettre le chauffage dans le land. Les 3 jours passés à Erzurum ont été particulièrement froids, il ne faut pas oublié qu'Erzurum est à 1750m d'altitude.  

Vendredi mi-matinée, chacun prend sa direction : Nicolas, Emilie et Jaco partent pour la frontière iranienne et nous, la Mer Noire au nord, en passant par les vallées de Tortum et Coruh. C'est plus d'une centaine de kilomètres avec des barrages, des lacs et des dizaines de tunnels entre Tortum et Artvin, et encore de nombreux chantiers de barrages et tunnels en construction. 

Erzurum (1750m d'alt) la neige n'est pas loin sur les hauteurs

 

On sort d'un tunnel pour rentrer dans un autre

 

CE SOIR, BIVOUAC A HOPA, PROCHAIN RENDEZ-VOUS EN GEORGIE 

 

La suite pour les gourmands !

La Turquie pays des noix, des noisettes et des pistaches

Et pour ceux qui aiment les gâteaux en pâte d'amande, ces horribles coccinelles !

Ici c'est pas les petits cochons rose en pâte d'amande mais d'affreuses coccinelles rouges (une pensée pour quelqu'un qui adore les petits cochons roses)

Publié dans Caucase 2022, Turquie

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