Retour du Golf de Guinée et Fin du voyage Afrique de l'ouest
Fin du voyage et retour du Golf de Guinée, en passant par le Burkina Faso, le Mali , la Mauritanie, le Maroc, l'Espagne, avec de l'imprévu à partir du Burkina !
FORMALITES ADMINISTRATIVES POUR LE RETOUR
BURKINA FASO : Prix du visa : 1 mois et 2 entrées 85€ par personne. Obtenu dans la journée à Dakar.
MALI : Prix du visa : 1 mois et 1 entrée 38€ par personne soit 38€. Obtenu dans la journée à Dakar.
MAURITANIE : Prix du visa 55€, pris à la frontière.
Dernière étape et le retour vers la France, pas vraiment comme on l'avait prévu !
Tout c'était bien passé jusqu'à notre entrée au Burkina Faso. Nous avions fait de magnifiques rencontres en Mauritanie, au Sénégal, en Guinée, en Côte d'Ivoire, au Ghana, au Togo et au Bénin (voir ci-contre, à gauche, les rubriques 48 à 55). Dès le 24 mars, c'est là que les soucis commencent : panne mécanique, grosses chaleurs depuis quelques jours, fatigue car nous avions attrapé la malaria.
Samedi 24 Mars : on passe la frontière Bénin/Burkina à Nadiagou, en fin de journée, et bivouaquons près du poste de douane coté Burkina.
Dimanche 25 Mars au matin, nous filons sur la première grande ville du Burkina, Fada Ngourma. A quelques kilomètres de cette ville, Denis commence à avoir des problèmes pour passer les vitesses et peu de temps après c'est la panne, les vitesses sont complètement bloquées. Par chance, nous sommes sur la route et Denis arrête le chauffeur d'une camion-citerne qui accepte de nous tirer dans un garage à Fada Ngourma, où nous pourrons réparer dès lundi. Denis a un embrayage complet neuf dans la voiture qu'il avait acheté en 2013 et qu'il n'avait jamais posé, puisque ça marchait très bien. Nous passons la journée devant le garage, il fait une chaleur écrasante, plus de 40° à l'ombre.
Mardi 27 mars. Embrayage et cylindre changés, nous pensions pouvoir partir de bonne heure le mardi. Et ben non, ça ne marchait pas?? Après plusieurs essais de pompage (version technique ?? à me faire préciser), nous prenons enfin la route, mais Denis n'est pas content du travail qui a été fait. Il n'a pas vraiment pu vérifier ce qui se faisait car il était complètement à plat (à cause de la chaleur et certainement d'un début de palu qu'on lui a trouvé plus tard). Nous sommes invités ce soir à Ouagadougou chez des amis d'Isabella rencontrée au Laos, il y a deux ans. Cette invitation ne sera pas de refus, car nous sommes complétement crevés par la chaleur qu'il fait dans cette région du Sahel (dans l'après midi, le thermomètre dans la voiture est monté à plus de 50°).
Mercredi 28 mars. Après avoir passé une bonne nuit reposante à Ouagadougou, nous reprenons la route en direction de Bobo Dioulasso. En fin de journée, nous décidons d'aller dormir dans un hôtel car je ne vais pas très bien (fatigue, fièvre, diarrhée, transpiration mais aussi claquement de dents....). Nous prenons le premier hôtel que nous trouvons : l'Hôtel Pacific à Bobo (pas très bien pour le prix, 40€).
Jeudi 29 mars. Nous passons la frontière Burkina/ Mali, à Koloko, et je veux aller à l'hôpital le plus proche, car ça va de plus en plus mal. Nous arrivons à Sikasso en début d'après midi et cherchons l'hôpital. Nous sommes reçus dans un petit hôpital pas très neuf mais avec du personnel accueillant. Et c'est là, qu'on me dit que j'ai attrapé le paludisme (test à 16500 trophozoites de plasmodium falciparum/mm3). Me voilà repartie avec un traitement de 3 jours et on me confirme que ce sera suffisant pour éradiquer le palu.
Vendredi 30 mars. Sikasso/Bamako, 370 kms interminables pour moi, couchée à l'arrière du land. Nous décidons de retourner dans un autre hôpital. Cette fois-ci, c'est une clinique rattachée à l'ambassade de France. On me fait une perfusion pour me retaper car je suis bien déshydratée. Cet hôpital est une clinique de jour et nous sommes dirigés, le soir, à la Polyclinique Guindo, juste à coté, avec un courrier pour le Dr Barry. Denis pourra dormir dans la chambre.
Du vendredi 30 mars mardi au 3 avril. Je suis soignée à la Polyclinique Guindo pour le paludisme par injections et on me fait des perfusions pour la déshydratation. Le traitement administré à base d'Artemisia* (traitement radical pour le palu africain) est très fort et les effets secondaires très fatiguants, mais au bout de quelques jours le test est bel et bien négatif. Denis, ayant eu des journées de grosses fatigues aussi, demande à se faire faire le test du palu. Et oui, un début de palu aussi (160 trophozoites/mm3) et le même traitement qu'on m'avait donné à Sikasso sera suffisant pour lui.
*des infos sur l'artemisia dans le traitement du paludisme africain :
Artemisia : la plante miracle contre le paludisme ? - Au Sénégal, le cœur du Sénégal
Pierre Van Damme, ingénieur agronome belge installé à Tivaouane depuis une année, se bat pour la vulgarisation de Artemisia annua (armoise), véritable plante miracle contre le paludisme. Un co...
https://www.au-senegal.com/artemisia-la-plante-miracle-contre-le-paludisme,14888.html
Ne me sentant pas le courage de faire plus de 6000 kilomètres, en voiture, pour rentrer en France, avec une chaleur encore torride au Sahara et les effets secondaires d'un traitement complémentaire de 3 jours, je demande à mon assurance de me rapatrier. Le 3 avril au soir, Denis reprend la route tout seul.
Rapatriement avec Air France le 3 avril à 22h40 (en classe affaires) et arrivée à Vernines (Puy de Dôme), chez notre fils aîné Emmanuel, le lendemain à 14 heures 30. Merci à mon assistance MATMUT pour ce rapatriement bien organisé.
Du 4 au 14 avril, retour en France pour Denis : 6550 kilomètres en 10 jours, du Mali en passant par la Mauritanie, le Maroc et l'Espagne, avec une pointe de 1024 kms du sud au nord du Maroc et encore un problème sur l'embrayage du land au Maroc. Réparation bien faite cette fois-ci à Guelmin, chez Kalid Fillali un spécialiste du Defender TDI (tel 0662041345)
Plusieurs messages sur FB pour donner de mes nouvelles et celles de Denis (des kilomètres avalés, de la chaleur et encore des problèmes mécaniques au Maroc)
Le 5 avril .Coucou. Je respire l'air pur des volcans du Puy de Dôme ! Le retour avec Air France en "classe affaires" s'est bien passé. Dommage que je n'ai pu me régaler avec l'excellent dîner aux effluves alléchantes ! Concernant l'assurance et l'assistance tout était bien au point (Bamako CDG Paris Air France, transfert en taxi entre les 2 aéroports, Orly-Clermont Air France, puis taxi jusqu'à la maison de mon fils, où je suis arrivée hier vers 15 heures).
J'ai été hospitalisée à la Polyclinique Guindo de Bamako qui m'a administré un traitement radical pour le paludisme africain, à base pour 60% d'Artemisia Annua. Ce traitement n'est pas reconnu en France.
Après quelques jours très difficiles à cause des effets secondaires, je suis sortie de l'hôpital, avec le test palu négatif. Je reprends des forces de jour en jour.
Coté santé pour Denis, lui aussi avait un test palu légèrement positif, il a été soigné en 3 jours mais par comprimés (toujours d'Artemisia). Il m'a appelé en fin de matinée, tout allait bien. Il était à Aïoun El Atrouss au sud de la Mauritanie et il faisait encore 45°, mais pas pour longtemps car une fois arrivé à Nouakchott, la température va baisser avec le bord de l'océan tout proche.
Merci pour tous vos messages durant ces derniers jours, ça fait au chaud au cœur ! On vous embrasse.
10 avril Des nouvelles de Robinland .
Denis avale les kilomètres, 6 jours 3021 kms :
- Départ Bamako (3 avril au soir),
- Traversée de la Mauritanie Ayoun El Atrous (5 avril) , Nouakchott,
- Sahara occidental Dakla (8 avril) et hier 10 avril bivouac à Tan-tan (Maroc).
Traversée de la Mauritanie avec encore des températures à plus de 40°, mais depuis Nouakchott température plus clémentes (il a ressorti la couverture et le pull)
Il va ensuite tirer sur le nord du Maroc, pour prendre le ferry Ceuta/Algesiras
11 avril Et, c'est reparti pour ROBINLAND, après une nouvelle panne sur l'embrayage hier après midi !
Denis n'était pas content de la première réparation faite au Burkina.
Cette fois-ci, à Guelmin, il a eu à faire à des mécanos compétents, spécialisés en Defender 300tdi qui ont tout démonté et remonté correctement.
12 avril Denis est en attente du ferry Ceuta/Algesiras
14 avril, Je l'attendais dimanche dans la journee mais ça a été la surprise ce samedi soir à 20h. Traversée Espagne Malaga/ Llerida (exactement 1024kms en 1 jour)
Des rencontres, des pépins mécaniques lors de notre remontée au nord par le Burkina et le Mali
Karim, un sympathique routier accepte de nous tirer jusqu'à la plus proche grande ville, où nous pourrons faire réparer. Remorquage gratuit, Karim n'a pas voulu qu'on le paye. Nous lui avons offert à manger au restaurant.
Un havre de paix, à Ouagadougou où nous sommes agréablement accueillis par les amis d'Isabella et où nous pouvons nous reposer.
A l'entrée de la Polyclinique, cette dame malienne m'offre des citrons, en attendant l'ouverture de la clinique
Des photos prises par Denis, du Mali à la France
Des photos en vrac lors de notre court passage au Burkina et Mali
Non, ce n'est pas du pastis dans ces belles bouteilles, mais de l'essence qui vient du Nigeria, car beaucoup moins cher dans ce pays. On a vu ça également au Benin. Au Togo, il ne laissait pas rentrer les bidons de 20l. Des contrôles de la police partout vers les frontières pour éviter ce marché noir.
Bilan de nos 3 mois en Afrique de l'ouest avec la traversée de 10 pays africains : la Mauritanie, le Sénégal, la Guinée Conakry, la Côte d'Ivoire, le Ghana, le Togo, le Bénin, le Burkina Faso, le Mali, et au retour à nouveau la Mauritanie et le Maroc.
Administratif : visas obtenus facilement soit à Dakar (Sénégal) soit à Abidjan (Côte d'Ivoire),
Sécurité : aucun problème nul part.
Météo et santé : on savait que ça serait très dur, car au Burkina, au Mali et en Mauritanie les mois les plus chauds sont avril, mai et juin. Au sujet des antipaludéens que nous avions dans la voiture et que nous n'avons pas pris, est-ce de la négligence de notre part (pas vraiment de moustiques vus) ou alors la crainte d'avoir à se médicamenter pendant 3 mois ??
Vie quotidienne
Alimentation : nourriture peu élevée pour nous Européens, à condition qu'on achète localement (fruits et légumes dans les marchés). Pour des produits typiquement européens, on trouve tout ce que l'on veut dans les supermarchés des grandes villes,
Laveries : on en trouve partout à des prix raisonnables dans les hôtels ou les chambres d'hôtes,
Gaz : nous n'avons pas eu besoin de recharger nos bouteilles,
Bivouacs : essentiellement dans le land, en pleine nature ou près des stations-services et endroits sécurisés quand on ne peut pas trouver ailleurs (vigile ou gardien, poste de police ou douanes au frontière).
Téléphone : nous avons trouvé à acheter une simcard dans tous les pays que nous avons traversés, à des prix bien abordables, avec une très bonne connexion.
Visites des sites touristiques : habituellement pas très chers.
Contacts avec la population : BON. Les Africains sont très gentils et toujours près à rendre service. Le problème réside dans les zones touristiques avec les faux guides qui essayent de nous arnaquer et la population (adultes et enfants) qui réclame en permanence des cadeaux et de l'argent ! Le record a été atteint au Bénin avec la Guinée en 2ème position.
Notre sentiment (tout à fait personnel) sur ce voyage de 3 mois passé en Afrique noire :
Nous ne retournerons pas en Afrique noire pour trois raisons :
- la 1ère, peut-être, parce que nous sommes à un âge où nous ne sommes plus en mesure de supporter la chaleur, comme il y a seulement 10 ans, Et puis, il y a les moustiques...
- la 2ème, c'est qu'il y a trop de misère dans tous les pays que nous avons traversés et un écart immense entre riches et pauvres. C'est INSUPORTABLE !
- la 3ème c'est qu'au niveau paysages et sites, rien à voir avec l'Asie (nous sommes devenus des nostalgiques de l'Asie et du Moyen Orient),
Par contre, nous retournerons avec plaisir au Maroc, PAYS QUE NOUS ADORONS !