La route vers l'Afrique de l'Ouest nous ramène pour la 9ème fois au Maroc
Formalités administratives pour se rendre au Maroc : un simple passeport suffit. et pour le Sahara occidental, il faut prévoir des fiches de renseignements pour la police ( modèle en fin de page). Ces fiches ne sont pas obligatoires, mais elles permettent de gagner du temps lors des contrôles.
La monnaie est le dirham marocain (MAD)
Prix du gazoil au Maroc : entre 9,92 et 10 MAD (0,87€ environ). Au Sahara occidental, il est autour de 8,22 MAD (0,72€).
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Maroc
La route vers l'Afrique de l'0uest nous ramène pour la 9ème fois au Maroc. Beaucoup de changements depuis la première fois en 1983, mais toujours autant de plaisir à y revenir. Cette fois-ci, nous ne ferons que traverser du Nord au Sud-ouest.
26 janvier, nous débarquons à Ceuta, petite enclave espagnole au nord du Maroc, après une courte traversée de 45 mn depuis Algésiras. L'entrée au Maroc se passe en une heure. Munis des petites fiches blanches pour le contrôle des passeports et de la fiche jaune pour la douane, nous ne descendrons même pas du land aux postes. C'est vraiment génial !
27 et 28 janvier : Larache, Kenitra, Salé, Rabat, Casablanca, Agadir et Essaouira
29 et 30 janvier : bivouac et journée relax à Sidi Ouassay, où nous retrouvons des amis voyageurs de Haute-Loire.
31 janvier, on retrouve nos amis Jean-Louis et Michèle à Tifnit. Ils viennent, depuis plusieurs années, passer l'hiver au Maroc dans leur camping-car
Sahara Occidental
Le Sahara occidental, ou République arabe sahraouie démocratique (RASD), est situé en Afrique du Nord, au sud du Maroc, au nord de la Mauritanie. Il partage une petite frontière avec l’Algérie, et une frontière maritime avec l'Espagne, au niveau des îles Canaries. C’est un État non reconnu internationalement par le Front Polisario, qui revendique la souveraineté sur le territoire entier du Sahara occidental. Ce territoire est également revendiqué par le Maroc, qui contrôle 80 % de sa superficie, et appelle cette région « Provinces du Sud ».
Conflit oublié » ou « conflit gelé » qui dure depuis 35 ans, le conflit du Sahara occidental oppose depuis 1975 le Front Polisario au Maroc pour le contrôle de l’ancienne colonie espagnole du Sahara occidental. La République arabe démocratique du Sahara, fondée par le Polisario en février 1976 au lendemain du départ des Espagnols, s’appuie sur le droit international et le principe du droit des peuples à disposer d’eux-mêmes, fondement des politiques de l’Organisation de l’Union africaine depuis 1964, afin de légitimer sa souveraineté sur les territoires du Sahara occidental. Le royaume chérifien du Maroc base quant à lui ses revendications sur son « droit historique » à contrôler les « provinces du Sud » qui faisaient partie du « Grand Maroc » historique. Depuis le cessez-le-feu de 1991, les opposants restent figés sur leurs positions, séparés par un « mur de protection », le Brem, le Maroc occupant 80 % du territoire au Nord, et le Polisario les 20 % restants au Sud.
2 février 2018 : Tan Tan, Tarfaya, Laäyoune
Le parc éolien de Tarfaya, au sud-ouest du Maroc, le plus grand d'Afrique avec plus de 130 turbines et une puissance de 300 MW
Pour l’ONU, le Sahara occidental est un territoire non autonome, dont la décolonisation n’est pas terminée : l’ONU ne reconnaît ni la République arabe sahraouie démocratique ni la souveraineté du Maroc sur le Sahara occidental. Pour l’Union africaine, la RASD est un État africain : elle est membre à part entière de cette organisation depuis 1982. Une partie encore importante de la population est nomade, mais l’urbanisation gagne du terrain partout. La capitale officielle, Laâyoune, regroupe plus de 40 % de la population totale du pays.
Dakhla et sa lagune poissonneuse se transforment en vitrine de la réussite du Maroc
Ici, on a les yeux tournés vers la Mauritanie bien plus que vers le nord du Maroc. Rabat et Casablanca, à 1 700 km de là, paraissent très loin... Dakhla, ville du Sahara occidental sous administration marocaine depuis trente ans, est aujourd'hui en plein essor. On a peine à reconnaître la grosse bourgade de pêcheurs aux ruelles de sable balayées par le vent qu'elle était il y a quelques années.
Pour convaincre les Sahraouis de l'intérêt d'une autonomie, Rabat déploie de gros moyens.
C'est à présent une ville large et plate, en chantier de bout en bout, qui s'étale le long d'une lagune de 400 km2. Partout, des immeubles bas, couleur de sable, et une foule de petits commerces : ateliers de réparation, boutiques de vêtements, cafés et restaurants aux enseignes telles que Casa Luis ou La Real, qui rappellent que la région, avant d'être annexée par le Maroc, a été une colonie espagnole sous le nom de Rio de Oro, et que les Canaries ne sont qu'à 400 km à vol d'oiseau.
Dakhla, ex-Villa Cisneros, n'a pas grand charme, mais elle est propre et bien tenue. Les femmes se promènent deux par deux dans les rues, à toute heure du jour et de la nuit, drapées du melhfa, (le vêtement sahraoui traditionnel), mais le visage découvert.
Située sur une péninsule sablonneuse d'une quarantaine de kilomètres, sur le tropique du Cancer. Dakhla est un peu la caverne d'Ali Baba du royaume avec ses 660 km de côte et sa lagune : poulpes, pageots, daurades, langoustes... C'est l'un des endroits les plus poissonneux du monde. Près de 65 % de la production halieutique du Maroc proviennent de là. Arrivant par dizaines de milliers du nord du Royaume, les pêcheurs marocains ont longtemps puisé sans discernement dans ce trésor avant que la crise du poulpe en 2002 sonne le signal d'alarme. Les stocks de ce mollusque si prisé des Japonais se sont brusquement effondrés. Il a fallu adopter une approche très scientifique, limiter les saisons de pêche, et surtout imaginer d'autres secteurs d'activité.
Si le chômage reste élevé à Dakhla (de l'ordre de 16 %), les subventions de tous ordres versées par Rabat, comme partout au Sahara occidental - exonérations de taxes sur le lait, la farine, le sucre, l'essence... - apaisent quelque peu les contestations.
A l'inverse d'El Ayoun, la plus importante des villes du Sahara occidental, Dakhla est peu politisée. Les Sahraouis cohabitent sans tension apparente avec les "Marocains de l'intérieur" comme on les surnomme ici. Mais une certaine amertume de leur part est perceptible. Beaucoup ont le sentiment qu'on vient "piller" leurs richesses et s'estiment spoliés.
Tout est question de tribu, ici comme partout au Sahara occidental. Le fait que les Ouled Dlim, la tribu dominante, entretiennent de longue date de bons rapports avec la monarchie évite que le climat soit conflictuel. En 2005 et 2006, Dakhla n'a cependant pas échappé au mouvement de révolte qui a gagné les principales villes du Sahara occidental et fait craindre une "Intifada" sahraouie.
Des heurts violents se sont produits. Des slogans indépendantistes ont fleuri tandis que surgissaient les couleurs de la République arabe sahraouie démocratique (RASD). La répression des autorités marocaines a été brutale. Mais la tension a fini par retomber. A Dakhla, en tout cas, le pragmatisme l'emporte sur le reste. "Nous ne renoncerons pas à l'identité sahraouie, mais puisque le pouvoir central veut nous garder, sachons entirer profit !" : tel est, dans l'ensemble, l'état d'esprit.
Si la pêche et ses produits dérivés continuent de fournir l'essentiel des emplois des 130 000 habitants de la région, l'agriculture prend une place croissante. Quelque 36 000 tonnes de tomates, concombres, melons, salades, notamment, sont produites chaque année. Il ne pleut jamais ici, mais l'importante nappe phréatique permet la culture en serre. "Importante mais pas inépuisable", s'inquiète toutefois Lahcen Mahraoui, chercheur et scientifique.
Avec son ciel bleu, sa température qui oscille entre 18 et 25 degrés et un vent à décorner les boeufs, Dakhla est destinée à devenir un haut lieu touristique. .
Comment Dakhla réussira-t-elle à gérer son succès ? Tous les responsables de la région assurent qu'ils ont à coeur de développer un tourisme durable, qui tiendra compte de l'écologie.
3 heures à discuter de la Guinée et du Sénégal lorsque qu'on rencontre des voyageurs qui en viennent