La Mauritanie "sautée à pieds joints" cette fois-ci !
FORMALITES : Sur la piste traversant le no man’s land séparant le Sahara occidental de la Mauritanie, la circulation dans les deux sens est libre depuis le 1er janvier 2000, sous réserve d’accomplir les formalités de passage (de 8h à 18h) : les autorités mauritaniennes délivrent des visas au niveau de la frontière, à condition d'avoir un passeport biométrique. Prix du visa : 55 euros par personne.
Prix de l'assurance : 590 nouveaux ouguiyas ou 14€ et un passavant (autorisation de circuler) de 10€
La monnaie : La Mauritanie a changé l'unité de sa monnaie à partir du 1er janvier 2018. L'ouguiya passer d'une échelle de 10 à 1. En clair, cela signifie qu'à partir de 2018, dix ouguiyas deviennent un ouguiya. De nouveaux billets sont donc émis, mais la monnaie conserve le même nom. Pas simple pour nous, car beaucoup parle encore en anciens ouguiyas et il y a encore les deux monnaies qui circulent.
Taxes de sortie : Nous avons payé 400 nouveaux ouguiyas pour le passage sur le barrage plus 2 autres taxes : 50 nouveaux ouguiyas et 10 euros dans des bureaux différents (police ou douane ???).
GEOGRAPHIE : Pays du Maghreb, la Mauritanie est frontalière du Sahara occidental revendiqué par le Maroc au nord, de l'Algérie au nord-est, du Mali à l'est et au sud-est, et du Sénégal au sud. A l'ouest, l'océan Atlantique vient lécher ses côtes sur près de 700 kilomètres. Avec 3 millions d'habitants pour une superficie équivalente à deux fois celle de la France, la densité de population de la Mauritanie est une des plus faibles du monde. Autant dire que le mot désertique s'applique parfaitement au pays.
Si l'on excepte Zouérate, Nouâdhibou, Atar, Akjoujt et quelques oasis, la partie du pays qui se trouve au nord du 19e parallèle est essentiellement désertique, ce qui représente les deux tiers de la Mauritanie. Le relief érodé ne laisse émerger que de rares massifs de faible altitude, au milieu de vastes espaces caillouteux appelés regs et de dunes sableuses nommées ergs. Le point culminant du pays se trouve près de Zouérate, à 915 mètres. Au centre, le relief est zébré par des escarpements le plus souvent orientés nord-sud, comme entre Atar et Kiffa ou des falaises nommées dahrs entre Tidjikja et Néma. Ces paysages, d'où émergent d'énormes plateaux tabulaires au milieu d'une mer de sable, sont d'une beauté à vous couper le souffle. De nombreuses oasis parsèment le décor telles des îles de vie perdues au milieu de cet océan minéral. Au sud, la plaine alluviale du fleuve Sénégal, appelée Chemama, permet la culture de céréales comme le riz, le sorgho et le mil. Sur la façade atlantique, les côtes mauritaniennes sont rocheuses au nord du cap Blanc, près de Nouâdhibou. Entre le cap Blanc et le cap Timirist, c'est le domaine privilégié des oiseaux et des poissons. La côte, principalement occupée par la réserve du parc national du Banc d'Arguin, est un dédale de petites îles et de bancs de sable. Ensuite, entre le cap Timirist et le Sénégal, c'est une plage de sable de 400 kilomètres.
D'une longueur totale de 1 700 kilomètres, le Sénégal prend sa source dans le Fouta Djalon en Guinée Conakry. Malien sur la moitié de son cours, il fait office de frontière entre le Sénégal et la Mauritanie. Dans le pays, nul besoin de préciser le fleuve Sénégal, il suffit bien souvent l'appeler le Fleuve. Il est vrai qu'il n'y a pas d'autre fleuve permanent. Même ses affluents sur la rive mauritanienne sont des oueds intermittents. Pendant l'hivernage, le Sénégal prend ses aises et peut atteindre 20 kilomètres de largeur près de son embouchure, permettant ainsi la mise en culture de plus en plus de périmètres irrigués.
Près de Rosso, le barrage de Diama régule la montée des eaux en amont, tout en fournissant de l'électricité. Il a également pour objectif d'empêcher, en aval, la remontée des eaux salées de l'océan qui, dans le passé, nuisait aux cultures. En effet, lorsque la région était victime d'une faible pluviométrie, les eaux du Sénégal se retrouvaient plus basses que le niveau de l'océan et ce dernier avait tendance à pénétrer très profondément à l'intérieur des terres. Au Mali, le barrage de Manantali doit, à terme, permettre la navigation de gros bateaux sur les 800 kilomètres qui font office de frontière naturelle entre le Sénégal et la Mauritanie. La Mauritanie appartient, avec le Mali et le Sénégal, à l'Organisation pour la mise en valeur du fleuve Sénégal qui vise, à l'aide des barrages, à réguler son cours afin d'en améliorer la navigabilité et d'optimiser l'irrigation de ses berges.
Saharien au nord et sahélien au sud, le climat est chaud et sec. Le rivage atlantique qui bénéficie de l'alizé maritime est relativement préservé des fortes chaleurs. Le reste du pays atteint les 40 °C, voire plus, entre mai et août. Dans le nord, les nuits d'hiver peuvent être fraîches avec 10 °C et quelquefois moins si l'harmattan se lève. Ce vent, sec et puissant, souffle en rafales, ses bourrasques provoquent à l'occasion de formidables tempêtes de sable, principalement l'hiver. Le soleil est présent partout, quelle que soit la saison, avec neuf heures de moyenne quotidienne.
L'alizé continental, qui souffle suivant un axe nord-est, contribue largement à l'avancée du désert. La saison des pluies, ou hivernage, court en principe de juin à septembre, elle n'affecte que le sud du pays.
La Mauritanie "sautée à pieds joints" cette fois-ci ! Mais, avec quelques photos quand même...
Comme pour le Maroc, nous ne ferons que traverser : le but du voyage cette année, étant de descendre plus au sud, en Afrique de l'Ouest.
Quelques photos de nos précédents voyages : en 1999, une aventure avant que la piste traversant le no man’s land séparant le Sahara occidental de la Mauritanie ne soit ouverte. En 2002 pour aller au Sénégal, en 2004 pour aller au Mali et en 2007 pour aller au Burkina Faso.
Le poste de Bir Gandouz (Sahara occidental), où l'armée marocaine nous a retenu 3 jours avant de nous rendre nos passeports.
Des photos cette année, le long de la route qui va de la frontière Maroc/Mauritanie à Nouakchott
Du mercredi 7 février au vendredi 9 février. La route qui a été construite jusqu'à à Nouakchoot est bien asphaltée et jalonnée coté océan de quelques villages (plus beaucoup de tentes de nomades comme nous les avions vues précédemment).
No man's land d'environ 3 kilomètres, couvert d'épaves, entre le poste frontière du Maroc (Bir Gandouz) et le poste frontière de la Mauritanie. Piste bien tracée et sol dur.
La route qui mène à la frontière de Sénégal (barrage de Diama) est défoncée. Pas besoin de ralentisseurs, on comprend très vite qu'il faut y aller mollo !!!
En fin de journée, nous avons évité une arnaque de la part d'un mauritanien dans le village où se trouve les bifurcations pour Rosso et Diama. Un mauritanien nous proposait de nous faire l'assurance pour les pays de la CEDEAO (les 15 pays membres de la Communauté économique des Etats de l'Afrique de l'ouest). Nous l'avons attendu pendant 3 heures, avant de nous rendre compte qu'il s'agissait d'une arnaque. C'est donc vers les 20 heures que nous avons décidé de prendre la route pour la frontière sénégalaise. Concernant cette assurance, nous donnerons plus de renseignements dans les formalités pour le Sénégal (prochaine rubrique).
Après 50 kms de tôles ondulées, la nuit, sur la digue du barrage, nous arrivons au poste frontière de Diama, où nous bivouaquons !!!
Le vendredi 9 février, au matin, nous rentrons au Sénégal par le poste frontière du barrage de Diama.