République islamique d'Iran (1ère partie)
L'Iran
Point de jonction entre l'Europe et l'Asie et carrefour géostratégique de première importance, l'Iran s'est toujours trouvé sur les routes des grandes invasions asiatiques. Si les provinces occidentales et orientales du pays sont séparées par une vaste chaîne de montagnes, qui limite l'accès aux plateaux, la route de la soie reliant Bagdad à l'Asie centrale en passant par Machhad et Téhéran, fut en effet aussi bien parcourue par les pèlerins et les marchands que par les armées conquérantes.
Le relief du pays est essentiellement constitué d'un vaste et haut plateau central, ponctué de dépressions arides et d'un désert salé, encadré par de hauts massifs montagneux entre 2 000 et 4 000 m. Ce large plateau central, s'échelonnant entre 1 000 et 1 500 m d'altitude, constitue plus de la moitié de la superficie de l'Iran. En raison de conditions climatiques difficiles, il ne convient pas à une agriculture extensive. Les deux grands déserts iraniens, le Dasht-e Kavir (200 000 km2) et le Dasht-e Lut (166 000 km2), occupent en outre près d'un quart de la superficie du pays. Jadis, les importantes caravanes marchandes engagées sur la route de la soie, entre l'Asie et l'Occident, parcouraient ces vastes étendues désertiques.
Les hautes chaînes montagneuses de l'Alborz et du Zagros, qui bordent les régions côtières au nord et au sud, forment une véritable barrière entre la côte et le plateau central. La longue chaîne de l'Alborz impose ses contreforts au nord du pays. Le mont Damavand, plus haut sommet d'Iran, culmine à 5 671 m. Il coiffe l'ensemble de la chaîne et domine Téhéran. Vient ensuite le Sabalan (4 811 m) au nord-ouest à proximité d'Ardebil et en direction de l'Azerbaïdjan et de l'Arménie. La chaîne du Zagros, qui culmine à 4 550 m, s'étire sur 1 250 km à l'ouest du pays. Elle borde le haut plateau du centre par un paysage montagneux spectaculaire. Le mont Takht-e Soleiman (4 820 m) est situé dans le nord-ouest, entre Zandjan et le lac Orumiyeh. Le Zard-e kuh (4 548 m) se trouve dans la région de Kermanshah, à l'ouest d'Ispahan. L'est du pays est séparé de l'Afghanistan et du Pakistan par une troisième chaîne montagneuse qui culmine avec le mont Taftan (4 042 m), situé au sud de Zahedan, dans la province du Sistan-Balouchistan. Les régions montagneuses, par leur climat plus tempéré que celui du plateau central, servent de terres de pâturage aux troupeaux d'ovins des tribus semi-nomades, visibles en été lors de leur transhumance. Aux limites du plateau central, le piémont des chaînes montagneuses était jadis jalonné de grands centres urbains d'anciennes civilisations comptant des cités prestigieuses : Reyy (près de Téhéran), Hamadan (ancienne capitale d'empire), Ispahan, Takht-e Jamshid (Persépolis). Aujourd'hui, au pied de ces mêmes chaînes montagneuses, on trouve toujours des villes-oasis comme Ispahan et Chiraz où sont cultivés le blé, l'orge, le coton et les arbres fruitiers.
Les montagnes conservent encore quelques vestiges d'anciennes forêts (moins de 10 %), alors que les piémonts ne sont recouverts que d'une steppe arborée. D'autres plaines steppiques existent au nord-est - faisant la jonction avec les vastes steppes de l'Asie centrale - et, à l'extrême sud du pays, sur le golfe Persique. Avec ses plateaux montagneux et son climat aride, seul un tiers de la superficie du pays est cultivable, soit environ 14 millions d'hectares. Le reste constitue des pâturages pour les ovins.
Carte d’identité de l'Iran
- Nom officiel : République islamique d’Iran.
- Superficie : 1 648 000 km².
- Capitale administrative : Téhéran.
- Population : 81 224 870 (2015).
- Densité : 49,3 hab/km².
- Monnaie : le rial.
- Régime : république théocratique.
- Président de la République : Hassan Rohani (depuis mai 2013).
- Langue : le persan (farsi) est la langue officielle, mais les langues régionales sont encore couramment utilisées.
- Espérance de vie : 71 ans.
- Religions : islam chiite à plus de 99 %, mais on compte quelques chrétiens dans la communauté arménienne, des juifs et encore quelque 30 000 zoroastriens.
- Peuple et ethnies : Persans, Baloutches, Lors, Kurdes, Gilakis, Manzadaranis, Azéris, Turkmènes, Arméniens, Qashqai, Arabes, Assyriens.
- Taux d’alphabétisation : 93 %
- Économie : le pays est étranglé par l’embargo depuis plusieurs décennies. Le pétrole et le gaz naturel sont la plus grande source de revenus. Le gouvernement souhaite développer l’aérospatiale et l'industrie automobile. Renault et PSA, qui étaient présents dans ce pays jusqu’en 2013, souhaiteraient vivement y retourner, attirés par les conditions d’investissements alléchantes consentis par le gouvernement. L’électronique, la pétrochimie et le nucléaire sont aussi des secteurs en développement.
Formalités et contraintes (quand on vient du Pakistan)
Le visa : selon les règlements du ministère iranien des affaires étrangères, un visa touristique est délivré aux ressortissants étrangers désireux de se rendre en Iran. Ce visa est délivré pour un séjour maximum de 30 jours avec une possibilité d'extension en Iran. Le visa est valable pour une période de 3 mois à compter de sa date d'émission. La plupart des consulats ont besoin d'un numéro d'autorisation du ministère des affaires étrangères à Téhéran. Sans ce numéro d'autorisation, il n'est pas possible de garantir que le visa soit accordé. L'obtention de cette autorisation constitue l'étape la plus importante dans la demande de visa.
Le numéro d'autorisation : dans un premier temps, nous avons demandé le numéro à l'agence key2persia.com . Nous déconseillons fortement cette agence : nous leur avons payé 60€ par paypal, ils ne nous ont jamais fourni le numéro demandé. Sur les conseils d'une amie, nous nous sommes ensuite adressés à l'Agence Touran Zamin Tour Operator à Téhéran et nous avons reçu le numéro d'autorisation 5 jours après. Prix du service : 114$ canadiens soit 78€.
Nous pouvions demander le visa soit à Islamabad, soit à Lahore. Nous avons choisi Lahore (31°31'55.91"N,74°20'15.5"E), car dans cette ville, le consulat était facilement accessible en voiture. Nous avons pu stationner, pendant le temps d'attente du visa, dans un parking à proximité (31°32'10.99"N,74°20'14.72"E).
Pièces à fournir le jour de la demande : une photo d'identité, une copie du passeport plus une attestation d'assistance et rapatriement (nous avions demandé à la Matmut cette attestation avant de partir). En cas d'absence d'attestation, il y a la possibilité de prendre une assurance sur place.
Nous avons eu un petit problème lorsque nous nous sommes présentés au consulat de Lahore, ils n'avaient aucun dossier à nos noms (apparemment une modification du système informatique dont ils n'étaient pas informé??). Après plusieurs démarches et intervention de l'agence Touran Zamin, nous avons pu obtenir les visas iraniens au bout de 4 jours. Prix du visa 58€.
Les contraintes : les escortes policières depuis la frontière du Pakistan (Taftan) jusqu'à Bam (inclus), mal organisées (par rapport au Pakistan)
Après 450 km d'escortes, la police nous conduit devant le site de Bam et veut encore savoir où nous restons pendant la nuit.
Des infos pratiques : à la fin de l'article République Islamique d'Iran, 3ème partie.
Le Sud-ouest (Désert Dasht-E Lut)
9 et 10 novembre, le Baloutchistan iranien : Zahedan et Bam
Bam est une ville située dans le sud de l'Iran, dans la province du Kerman. Au recensement de 2006, sa population était de 73 823 habitants, pour 19 572 familles.La ville iranienne moderne de Bam entoure la citadelle de Bam. Elle s'est développée en centre agricole et industriel et profitait d'une croissance rapide jusqu'au tremblement de terre de 2003. En particulier, la ville est connue pour ses cultures de dattes et d'agrumes, irriguées par un important réseau de qanats.
Le 26 décembre 2013, à 1 h 56 UTC (5 h 26 heure locale), un séisme de magnitude 6,8, a détruit la ville à 70%. Et Selon l'agence d'information iranienne ISNA, la citadelle était « complètement rasée » L'Iran n'a jamais fourni de statistiques précises et fiables en ce qui concerne le nombre exact de décès ou de blessés. On estime que, dans la région de Bam, environ 40000 personnes ont perdu la vie (sur une population de 142 376 habitants).
En mai 2016, Afshin Ebrahimi, le directeur de l'ONG Bam Heritage International déclare que le site historique sera à nouveau rouvert au public pour le Nowruz 2017 (le nouvel An perse : le 27 mars 2017).
Week-end bien rempli à Kerman : nous trouvons un bon garage pour faire faire quelques travaux bien nécessaires sur le land, après 46000kms de route.
Puis visite de la ville
Tchador. Littéralement " tente ". Grand voile noir des femmes iraniennes, qui les couvre de la tête aux pieds. Il ne possède pas d'ouverture pour les mains ou de fermeture, mais est tenu par les mains, ou en entourant ses extrémités autour de la taille. Plus fréquemment porté à la campagne que dans les grandes villes, où les femmes se contentent d'observer la tenue islamique obligatoire (foulard et long manteau ample). A la campagne, beaucoup plus conservatrice, le tchador a permis aux femmes de pouvoir sortir de leurs maisons. Autrement, elles seraient condamnées à rester enfermées pour être à l'abri des regards.
Un bon bivouac à Kerman : sur le parking de l'hôtel Akhavan (N 30.284833 E 57.046955). Accueil chaleureux et familial. C'est ici que nous avons rencontré deux couples altiligériens (de Chaspinhac). Prix du parcking 100000 rials soit environ 3$
Place de la femme en Iran
Malgré la répression des conservateurs, le statut de la femme change peu à peu. La nomination d'une femme ministre en 2009, une première depuis la création de la République islamique, et le prix Nobel de la Paix décerné à Shirin Ebadi en 2003 témoignent de cette visibilité nouvelle du deuxième sexe au sein de l'espace public. Avec un indice de fécondité de 2 enfants par femme, l'Iran se rapproche en outre des tendances lourdes observées dans les pays les plus développés. Alphabétisées à hauteur de 70 %, elles forment désormais 68 % du corps étudiant. Juridiquement, la femme continue cependant de ne compter que pour la moitié d'un homme ! En cas de divorce, les enfants doivent ainsi rejoindre leur père dès l'âge de 7 ans. En revanche, et contrairement à d'autres pays musulmans, elles sont autorisées à conduire, disposent des mêmes droits de succession que les hommes et un certain nombre d'entre elles font partie du paysage politique du pays. Mais sous cette relative visibilité, beaucoup d'interdits, de discriminations et de luttes perdurent.
Ecoles et universités de haut niveau, mais fuite des cerveaux
Tout comme pour c'est le cas dans le domaine de la santé, la population iranienne jouit d'une éducation gratuite et de bonne qualité. Le fort taux d'alphabétisation frise les 99% chez les jeunes, avec un taux net de scolarisation très élevé et quasiment identique pour les filles et les garçons. La jeunesse iranienne bénéficie donc d'un niveau élevé d'éducation, le progrès le plus substantiel en ce domaine concernant d'ailleurs les jeunes filles et les femmes. De 1976 à 1996, le taux de scolarisation est passé de 59 à 85 % pour les hommes et de 28 à 74 % pour les femmes. En créant des écoles et des universités dans des villes moyennes de province, la Révolution a permis de rapprocher, géographiquement, le lieu d'éducation du lieu de résidence - notamment au profit des ruraux. En ne nécessitant pas le départ des jeunes vers la capitale, cette démarche a largement incité les familles de culture traditionnelle à envoyer leurs enfants, notamment leurs filles, à l'université. Les universités iraniennes ont très bonne réputation et sont attractives dans toute la région, particulièrement en ce qui concerne les sciences et tout particulièrement la médecine. D'ailleurs, les médecins iraniens sont réputés et nombre d'entre eux s'exportent. La fuite des cerveaux est à ce propos marquée et n'est pas une nouveauté en Iran. Les étudiants aussi sont nombreux à quitter leur pays. 50 000 d'entre eux poursuivent un cursus universitaire à l'étranger. On estime à près de 150 000 les diplomés de haut niveau d'entre quittant l'Iran chaque année pour aller travailler ailleurs.
Mœurs et faits de société. Si la loi islamique (charia) prévaut dans l'ensemble du pays, des évolutions notables ont été enregistrées ces dix dernières années après l'accession au pouvoir des réformateurs et la montée en puissance d'une jeunesse née après la Révolution et désireuse de changement. Les plus grands centres urbains cristallisent ce nouveau rapport à la morale. A Téhéran, Tabriz, Shiraz et Ispahan, les femmes les plus modernes ont opté pour des tenues résolument féminines. Manteaux cintrés de couleur, mèches de cheveux largement rebelles, mascara et rouge à lèvres témoignent de cette tendance. Ne pas croire cependant que les couches les plus traditionnelles de la population aient disparu. Elles sont encore très présentes au sein des classes les plus populaires, les villes moyennes et, naturellement, les campagnes. Depuis plusieurs années, les Iraniens ont accès aux téléphones portables et à Internet, même si leur pénétration sur le territoire reste faible. En 2006, sur un échantillon de 100 personnes, seules 24 avaient un téléphone mobile et 26 utilisaient Internet (source Unicef).
Les religions en Iran
Le zoroastrime : c'est probablement vers 600 avant J.-C., avant la fondation de l'Empire perse par Cyrus le Grand (546 av. J.C.), qu'émerge le prophète Zoroastre, mi-savant, mi-prophète. Né dans la région du grand lac sacré d'Orumiyeh, il réformera le mazdéisme. Refusant les pratiques sacrificielles sanglantes, Zoroastre rejette également l'usage de la violence cruelle et désordonnée. Notoirement obscurs, les textes zoroastriens se prêtent à de multiples interprétations. La diffusion de la doctrine de Zoroastre n'élimina pas pour autant le mazdéisme traditionnel. Prônant le libre choix individuel entre bien et mal, le zoroastrisme repose sur un postulat de pureté des éléments naturels.
Un syncrétisme s'opère sous les Achéménides. Le culte s'impose comme religion d'Etat de l'Empire perse durant la période sassanide (224-642) sous l'influence du prêtre Kirdir, deuxième personnage sous le règne du roi Bahram II. Kirdir ne se bornera pas à promouvoir le zoroastrisme, il s'attaque également aux religions " hérétiques ", notamment le christianisme, le judaïsme et le manichéisme. Ce dernier, fortement structuré et doté d'un corps de doctrines rédigé par son fondateur, Mani, menaçait en effet la prépondérance des Zoroastriens avec sa prétention à l'universel. Kirdir n'épargna pas non plus les branches du zoroastrisme, tels que les Maguséens (astrologues chaldéens) et les Zervanites. Suite à la conquête arabe en 642, l'ensemble du pays se convertit à l'islam. Persécutés, les Zoroastriens fuient alors dans les montagnes ou émigrent au nord-ouest de l'Inde, où ils constituent toujours une communauté prospère de 100 000 membres, les Parsis. On estime à 200 000 le nombre de Zoroastriens dans le monde, dont 100 000 sont regroupés en Iran. Essentiellement installés dans les provinces de Yazd (communauté la plus importante avec 10 000 individus), de Kerman et d'Ispahan, ils ont maintenu leurs traditions depuis des siècles, en dépit des persécutions consécutives à la conversion du pays à l'islam.
Aisément identifiables, les femmes zoroastriennes portent des foulards à fleurs rouges sur fond blanc et des robes de couleurs vives. Active et évoluée, la minorité zoroastrienne a essaimé à Téhéran et entretient des relations suivies avec son homologue indienne.
Autel du feu. Dans le culte mazdéen et zoroastrien, le feu qui symbolise Atra, le fils d'Ahura Mazda, est un symbole de pureté qu'il convient de ne pas souiller. Ahura Mazda ne devant bénéficier d'aucun sanctuaire ou statue, les mages entretenaient le feu sacré au coeur des autels.
Tour du silence. Les Zoroastriens refuseront longtemps d'enterrer leurs morts par souci de ne pas souiller la terre. Suivant cette même logique, l'incinération sera également prohibée. Durant des siècles, ils exposeront leurs dépouilles au sommet des fameuses tours du silence (dakhme), les vautours se chargeant d'éliminer les corps. Interdite par les autorités, cette pratique prendra fin au cours du XXe siècle. Les enterrements sont désormais autorisés à condition de dédoubler les tombes d'une couche de ciment, destinée à empêcher toute pollution des sols.
L'islam
Avec près de 1,3 milliard d'adeptes à travers le monde, l'islam (littéralement " soumission ") est la deuxième religion de l'humanité après le christianisme. Fondée au VIIe siècle dans la péninsule Arabique, elle repose sur les préceptes religieux du Coran, révélé selon la tradition au prophète Mahomet par Allah à partir de 610. L'islam, s'il ne dispose pas de clergé à proprement parler, compte en revanche des guides religieux, interprètes de la loi coranique et gardiens de son application. Deux branches principales à retenir au sein du monde musulman : les Sunnites et les Chiites. Ils partagent la plupart des obligations religieuses, comme la proclamation de l'unicité de Dieu, les prières quotidiennes, l'aumône faite aux déshérités, le jeûne durant le Ramadan et le pèlerinage à la Mecque. A ces principes, les Chiites ajoutent une certaine tolérance quant aux représentations picturales humaines et à l'imamat. Selon eux, les imams, descendants du Prophète, sont les seuls habilités à interpréter le Coran, du fait de leur connaissance des secrets révélés à Ali par le Prophète.
Cinq actes essentiels, les Cinq Piliers de l'islam, supportent la vie religieuse des croyants musulmans :
La profession de la foi (chahada) : " Il n'y a d'autre dieu qu'Allah, et Mahomet est son Prophète ".
La prière rituelle 5 fois par jour (3 fois chez les Chiites).
Le jeûne du Ramadan.
Le pèlerinage à La Mecque (le hajj) au moins une fois dans sa vie.
L'aumône rituelle.
Le sunnisme, courant majoritaire de l'islam, regroupe la majorité des Musulmans (90 %). Il s'appuie sur la sunna (la Tradition) et les hadîth, paroles et actions de Mahomet. La doctrine sunnite met l'accent sur le calife, désigné par élection, qui doit incarner le pouvoir temporel de l'Etat où vit la communauté musulmane. Au fil du temps, la plupart des Musulmans dans le monde ont rejoint la mouvance sunnite, courant orthodoxe de l'islam, à l'exception de l'Iran, où la grande majorité reste chiite. Les Chiites, moins attachés à la lettre de la sunna, centrent leur doctrine sur la position spirituelle de leurs chefs, les imams issus de la même lignée que le Prophète. Les Chiites constituent environ 10 % de la communauté musulmane, regroupée surtout en Iran, mais aussi en Irak, au Liban, dans la péninsule Arabique, en Afghanistan, au Pakistan et en Inde. Les Chiites se réclament d'Ali, le très charismatique cousin et gendre de Mahomet, qu'ils vénèrent comme un saint.
Le Plateau central
15, 16 et 17 novembre, Shiraz où nous sommes invités chez un ami d'Isabella. Nous avons rencontré Isabella une première fois au consulat d'Inde à Vientiane et retrouvée une deuxième fois, vraiment par hasard, dans un magasin d'alimentation, à Kadmandou.
Mojti et son ami Rami nous font découvrir l'Iran sous un autre angle : l'Iran moderne et ouvert. Avec eux, nous apprenons beaucoup de choses et constatons qu'il y a eu d'énormes changements depuis 2001, l'année de notre premier voyage en Iran.
Chiraz est située dans une plaine d'altitude (1540m) au pied des monts Zagros, la ville est réputée pour la douceur de son climat et jadis pour son vignoble, dont est issu le syrah, un cépage désormais cultivé partout dans le monde... sauf en Iran, pour cause de Révolution islamique. Troisième métropole d’Iran après Téhéran et Mashhad.
Chiraz, ville de poètes : de nombreux grands poètes et derviches mystiques iraniens sont originaires de Shiraz. Parmi les plus célèbres et influents, Saadi et Hafez, qui, y reposent toujours à l'ombre des cyprès, au coeur de mausolées vénérés;
La citadelle de Karim Khan et le Bazar du Vakil ci-dessous, avec de nombreuses boutiques d'artisans (tapis, tissus, métal, marqueterie...)
Une curieuse découverte : dans le quartier où nous résidons, à Chiraz, Denis aperçoit un véhicule qui ressemble à un land, mais ce n'est pas un land rover. Il s'agit du Pajan fabriqué en Iran. Comparaisons entre les deux véhicules : les discussions vont bon train avec ce jeune iranien.
18 novembre, nous avons rendez-vous sur le parking de Persepolis, où nous devons retrouver des amis Claude et Alain
Des rencontres Claude et Alain, les savoyards et leurs amis Marie Cécile et Jean-Yves, auvergnate et breton.