Après un passage de frontière difficile, nous arrivons au Népal
Le Népal est un pays renommé à plus d'un titre. C'est une destination de rêve pour les sportifs et les voyageurs désireux de découvrir une culture authentique. Le Népal présente une grande diversité de paysages, les savanes tropicales du Sud formant un contraste saisissant avec les hauts sommets du Nord, dont le célèbre Everest. Il y a longtemps qu'on rêver d'y venir!!
Passage frontière Inde/Népal un peu compliqué, pour nous !!
Pourquoi, avons-nous accumulé tous ces problèmes, alors que certains passent et obtiennent leur visa népalais en une heure ou deux heures ?
Entrée au Népal : nous pensions pouvoir passer à Raxaul, mais nous sommes refoulés car sur notre visa indien était indiquée la ville de Jogbani, donc, demi tour à Jogbani à 350 km, Après un interrogatoire de 3 heures (on avait l'impression qu'on nous prenez pour des espions ou des gangsters...), on ne nous laisse pas sortir à ce poste frontière, on doit aller à Panitanqui à 150 km, où on pourra avoir le visa népalais à Kakarbhitta.
1000 km fait pour rien, mais le feuilleton n'est pas fini!!
Sortie Inde, à Panitanqui : police et douane tout se passe bien, par contre coté népalais, ils refusent de nous donner le visa népalais, nous devons aller le prendre à Katmandou au Service Immigration.
Dimanche 3 avril, nous voilà au Services Immigration pour demander notre visa népalais et régulariser notre situation. Après, au moins dix aller-retour entre le rez de chaussée et le 3ème étage, frappé à la porte de nombreux bureaux et vu au moins 6 personnes à différents niveaux dans la hiérarchie, nous réussissons à avoir notre visa.
C'est ça la BUREAUCRATIE !!!
Résultat des courses ??? notre visa (30 jours) nous coûte 72$ au lieu de 40$ à la frontière (60$ le visa + 2$ pour le tampon + 10$ d'amende).
Un conseil qu'on a à donner à ceux qui demandent leur visa indien : vérifier bien sur votre visa pour voir s'il y a une ville de sortie indiquée.
Après les formalités, le Népal en quelques lignes :
Géographie
Le Népal a approximativement la forme d’un trapèze. Petit pays de 800 km de longueur et environ 200 de largeur, il couvre une surface de 147 181 km2. Il est enclavé entre l'Inde et la Chine avec lesquelles il partage 2 810 km de frontières terrestres.
D’un point de vue physique, le Népal peut être divisé en trois zones (ceintures) grossièrement orientées Est-Ouest : la zone montagneuse, la zone des collines et la région du Teraï.
Ces trois zones sont parcourues par les cours d’eau majeurs du pays. L'altitude varie de 60 mètres dans le Téraï à 8 848 mètres avec l'Everest. Cet énorme dénivelé entraîne une grande diversité de climats et de terrains :
- subtropical dans les plaines du Téraï qui bordent l’Inde au sud, traversées par un système de trois rivières majeures (Kosi, Narayani et Karnali) qui appartiennent à la bordure Nord des plaines indo-gangétiques,
- tempéré dans la région centrale de montagnes basses et de collines,
- froid et sec dans la région des hautes montagnes de l'Himalaya.
L'économie :
Un quart de la population népalaise vit en dessous du seuil de pauvreté et le Népal figure dans le peloton de tête des 10 pays les plus pauvres de la planète. Sa forte croissance démographique, associée à un faible développement économique, contribue au plafonnement sinon à la dégradation du niveau de vie d'une grande partie de sa population. Tout comme l'inflation (autour de 10 %). L'insurrection maoïste qui a démarré en 1996 a aggravé cette tendance de sorte que nombreux sont les jeunes Népalais qui émigrent.
Les ressources naturelles : le Népal a peu d'industries extractives et si les ressources naturelles en minerai existent, leur exploitation demeure non rentable eu égard au relief. Les ressources énergétiques du pays consistent en fuel importé d'Inde, bois de chauffage, bouse séchée. De nouveaux projets hydroélectriques sont en cours, mais l'instabilité himalayenne fait courir un risque élevé à la construction de grands barrages. Le Népal a le privilège d'être un pays réservoir d'eau : il détient 0,3 % des réserves mondiales.
L'agriculture compte pour un tiers dans le PIB, mais occupe en moyenne les deux tiers de la population. Cependant, vu la configuration géographique du pays, les terres cultivées ne représentent guère plus de 17 % de la surface du sol. Il s'agit majoritairement d'une agriculture de subsistance. L'absence d'une politique agricole suivie et efficace, les glissements de terrain, la pression démographique, l'usure des sols, puis l'insurrection maoïste, qui a porté un rude coup à l'agriculture népalaise, font que le Népal dépend désormais de l'aide alimentaire internationale.
Les autres secteurs :
Le Népal compte trois grands secteurs industriels : l'agroalimentaire (sucre, cigarettes, savon), les matériaux de construction (briqueteries) et l'industrie textile. La quasi-totalité des produits semi-manufacturés ou manufacturés vient du voisin indien et de plus en plus du voisin chinois. Du coup, la balance commerciale népalaise reste très déficitaire.
Namasté (ou namaskar ou namaskaram) est communément employé pour dire bonjour ou aurevoir. Comme en Inde, cette salutation est largement utilisée au Népal. Namasté signifie « salutation » et namaskar a une signification plus religieuse (littéralement « Je salue – ou je m'incline – devant votre forme »). L'expression est souvent traduite par « Je salue le divin qui est en vous » même si ce n'est pas une traduction littérale. Selon la tradition, on l'exécute avec les mains jointes à plat au-dessus de la tête, pour saluer Dieu ; avec les mains devant le visage, on salue le guide spirituel ou Guru, et avec les mains devant la poitrine, on salue nos semblables.
Nous retrouvons sur la route qui va à Katmandou, les cyclistes hollandais que nous avons rencontré à Darjerling
La ville s'élève à 1 350 m d'altitude au confluent de deux rivières : la Bagmati et la Bishnumati. Elle est entourée d'une couronne de montagnes de taille moyenne (3000 mètres au maximum) dans les contreforts de l'Himalaya ; ce qui explique qu'on parle de lavallée de Katmandou (administrativement connue sous le nom de zone de la Bagmati) qui comprend aussi Patan et Bhaktapur et est peuplée d'environ 1,5 million d'habitants. Katmandou ne possède pas de réseau souterrain de canalisations et dispose d'une alimentation en eau insuffisante. Aujourd'hui, du fait du contexte politique, l'environnement n'est pas la priorité des Népalais ; ce qui en fait une des villes les plus polluées d'Asie. La ville eut, en Europe, une période de grande célébrité. Dans les années 1960, elle était la destination favorite des hippies qui faisaient la route de Katmandou.
Pokhara, 2ème ville du pays est située dans la partie nord-ouest de la vallée de Pokhara, qui est un élargissement de la vallée de Seti Gandaki. La rivière Seti et ses affluents ont creusé des canyons dans le fond de la vallée, seulement visibles à partir de points de vues élevés ou dans les airs. Au sud, la ville est bordée par le lac Phewa (d'une superficie de 4,4 km2 pour une altitude d'environ 800 m au-dessus du niveau de la mer) ; au nord, à une altitude de près de 1 000 m, la périphérie de la ville touche le pied de la chaîne des Annapurna. .
Il n'y a pas d'autres endroits au Népal les montagnes s'élèvent aussi vite. Dans cette zone, sur moins de 30 km, l'altitude passe rapidement de 1 000 m à plus de 7500 m. Le Dhaulagiri, la chaîne des Annapurna et celle du Manaslu, qui culminent chacun à plus de 8000m d'altitude, sont visibles depuis Pokhara. Les montagnes dominent l'horizon nord de la ville.
En route pour les Annapurnas (mais rassurez-vous pas pour un trekking, c'est pas notre truc !!!)
L'aire de conservation de l'Annapurna est la plus grande aire protégée du Népal. Sa superficie est de 7 629 km2 et couvre le massif de l'Annapurna dont l'altitude varie de 790 m à 8 091 m. L'aire de conservation recouvre plusieurs districts du Népal : Manang, Mustang, Kaski, Myagdi et Lamjung. Cette aire de conservation est un bon sujet d'étude dans les domaines de la géologie, la glaciologie et la géomorphologie. Second site touristique du Népal, l'Annapurna permet également l'étude du développement rapide du tourisme et de l’urbanisation.
Route ou plutôt piste! Pas trés bonne, mais sèche en ce moment, donc pas de problème. Mais ça secoue quand même pas mal!
La technique de portage la plus répandue, au Népal, est le système de lanière frontale supportant la charge
7 avril 2016 : on redescend dans la vallée de Pokhara
Des sadhus, le long des route : ascètes hindous qui ont quitté maison, famille et emploi pour mener une quête spirituelle
11 avril 2016 : Route Katmandou/frontière Tibet (bivouac à Kodari, 1800m d'alt près du poste frontière):
Un an après le tremblement de terre, la route est ré-ouverte, mais peu de chantiers. Les survivants vivent au milieu des ruines, sous des abris de fortune (maisons recouvertes de bâches, de tôles, de planches....). D'autres ont repris leurs maisons lézardées et tellement penchées, qu'on se demande comment elles tiennent encore debout! Mais la vie continue...
Pokhara
D'abord petite ville provinciale et centre de commerce, Pokhara est devenue une destination touristique importante depuis l'avènement du trekking au Népal. Située dans la partie centrale du pays à environ 200 km à l'ouest de Katmandou, Pokhara est établie au coeur d'une large vallée subtropicale. Elle s'étend du sud au nord sur environ 5 kilomètres. D'une altitude moyenne de 900 mètres, Pokhara est entourée de collines dont l'altitude varie entre 1 200 et 2 500 mètres. Ces collines sont dominées au nord par le gigantesque massif de l'Annapurna constitué d'une dizaine de 7 000 mètres et du premier 8 000 mètres conquis par l'homme, l'Annapurna I (8 091 m).
13 avril : Aujourd'hui jour férié, à l'occasion du nouvel an népalais 2073 qui commence demain 14 avril. C'est la fête un peu partout, dans les villes !!
15 avril, de retour dans la vallée de Katmandou
Katmandou : Pour qui n'a jamais mis les pieds au Népal, le choc est brutal. Des rues étroites où piétons, rickshaws, véhicules et motocyclettes se disputent l'espace en douceur dans un concert de klaxons et de clochettes. Une foule bigarrée qui va et vient dans un brouhaha incessant. Des maisons vétustes accrochées les unes aux autres entourées de ruelles sombres et humides où l'on ne peut circuler qu'à pied. Des vaches « sacrées » déambulant dans la ville et les bouses laissées dans leur sillage. Des amoncellements d'ordures à ciel ouvert. Des fils électriques courant en désordre le long des bâtiments donnant l'impression que toutes les installations sont temporaires. Quel délabrement !
Avec en plus, depuis le tremblement de terre, des quartiers bien délabrés et de grands terrains couverts de tentes misérables!
Stupa de Swayambunath
Patan : Située au sud de Katmandou, Patan, qu'on appelait jadis Lalitpur, la Belle Ville, est considérée comme le berceau des arts et de l'architecture newar qui ont marqué de leurs empreintes toute la vallée. Comme Bhaktapur, elle a mieux conservé son héritage culturel que la capitale. Plusieurs artisans y perpétuent la tradition de la ferronnerie et de l'orfèvrerie. La ville compte plus de 50 temples majeurs. De nombreux stupas, chaytyas et bahals (anciens monastères bouddhistes) attestent que Patan est resté un bastion de Newars bouddhistes.
18 avril
Pas que des Defender, dans ce garage ! ! D'autres modèles haut de gamme : ici au Népal, 2 fois plus chers qu'en France ? ?
Un beau bivouac à Kakani à 2000m d'altitude. Et, personne autour de nous!! Tellement bien qu'on y est resté 2 nuits
Autre visage du Népal : les enfants des rues dans les villes touristiques du Népal
La rue est leur maison, le trottoir leur lit, la bande leur famille… Agés de 5 à 15 ans, ils sont environ 500, vivant jour et nuit dans les rues de la capitale népalaise, Katmandou, plus des dizaines qui sont enfants des rues le jour, avant de franchir le pas….
Ils sont là pour fuir un père ou une mère qui les maltraite, un employeur qui les exploite, quelquefois pour aider la famille, à qui ils envoient une partie de leurs revenus, à survivre. Les plus traumatisés sont ceux qui sont là parce que privés d’affection… Plusieurs associations oeuvrent pour eux :
Au Népal, une nouvelle vie pour les enfants des rues
Fondée en 1993, "Nawa Asha Griha", la maison des nouveaux espoirs en népalais, est un centre d'accueil et une école pour les enfants des rues de Katmandou. Venue à l'âge de 23 ans, sa fondatri...
Nous avons vu quelques enfants des rues et avons été profondement émus lorsque des enfants se sont approchés timidement de la voiture pour nous demander à manger. Pas de photos, la misère ne se photographie pas.
Reconstruction et espoir : Le stupa de Bodnath à Katmandou, un des plus hauts du monde, hautement sacré pour la population, avait bien résisté aux secousses.Le célèbre stupa a néanmoins dû être démantelé au cours de l’été dernier afin d'être restauré. Les parties les plus anciennes du sanctuaire bouddhiste datent du XIVe siècle. Il se compose de trois terrasses en forme de mandala sur lesquelles est installé un dôme géant, ce dernier est lui-même surplombé du stupa doré et orné de deux yeux immenses, représentant les yeux de Bouddha. Bodnath étant un passage obligé (et ô combien apprécié) de la capitale népalaise, l'image du dôme nu reste marquante.
« Perte irrémédiable», « patrimoine disparu », « héritage réduit en cendres », étaient les termes repris en boucle dans les articles décrivant les dégâts causés par le séisme du 25 avril 2015. Toutefois, la capitale népalaise est loin d'être rayée de la carte. Si des lieux plusieurs fois centenaires ont disparu dans des nuages de poussières, d'autres ont miraculeusement tenu le choc et le pays fait son possible pour se redresser rapidement pour accueillir les visiteurs.
Et, la vie continue avec les nombreux enfants toujours très présents autour du land
26 avril, nous quittons le Népal en avion. Nous laissons notre maison roulante à Katmandou.
Nous y reviendrons en septembre pour continuer notre périple, en Asie.