Self-driving en Chine via le Xinjiang et le Tibet (1ère partie)
La Chine : Torugart - Kashgar
Deux possibilités pour atteindre la Chine avec son véhicule, depuis l'Europe :
- La Mongolie,
- Le Kirghizistan par la porte de Torugart.
29 septembre, la sortie du Kirghizistan se passe sans problème. On nous réclame seulement une taxe écologie de 1000 soms, qu'on aurait dû nous faire payer à l'entrée. Un guide anglophone nous attend pour nous aider à faire les formalités pour rentrer en Chine. Tout se passe sans problème, à part une taxe de désinfection qu'on nous réclame et qui normalement, était comprise dans ce que nous avons payé à l'agence. Nous arrivons en fin de soirée à Kashgar où nous bivouaquons sur le parking d'un hôtel.
Les 6 véhicules qui sont inscrits pour le self-driving en Chine : 4 couples de français, un couple de suisses et un couple d'espagnols
30 septembre, longue journée d'attente. Direction au centre technique automobile où les voitures doivent être contrôlées et où on doit nous attribuer un permis de conduire provisoire pour rouler en Chine. Le parking est plein de voitures en attente et il nous faudra toute la journée pour pouvoir passer. Mais, ne nous plaignons pas, car les chinois sont parfois obligés d'attendre jusqu'à 10 jours avant d'avoir une place.
Les régions que nous allons traverser en Chine : le Xinjiang, le Tibet et le Yunnan.
Le Xinjiang, au nord ouest, était appelé autrefois Turkestan oriental. Il est devenu une région autonome ouïgour en 1955. Les 7 à 8 millions de Ouïgours qui peuplent le Xinjiang sont musulmans, de mouvance sunnite, parlent la langue turque et occupent une place à part dans l'Islam chinois. Ils vivent dans les oasis qui jalonnaient alors la Route de la Soie, où ils cultivent céréales et vergers. Dans ces confins du nord-ouest, on trouve aussi des des pasteurs kazakhs, cavaliers et éleveurs, des Kirghizes, Ouzbeks, Tatars et Russes.
1er octobre : Visite de la vieille ville de Kashgar (appelé aussi Kashi). Quelques photos prises en déambulant dans les rues de Kashgar.
du 2 au 8 octobre, toujours au Xinjiang et au sud du grand désert de Taklamakan (ou désert de la mort). Avec des températures oscillant entre 50° l'été et moins 40° l'hiver, le désert de Taklamakan d'une surface de 37000km2 , est un des plus hostile du monde, puisque aucune espèce animale ne peut y vivre.
Du désert de Taklamanka aux monts enneigés du Tibet, nous passons des cols à plus de 5300m d'altitude au Tibet. Les routes, dans l'ensemble, sont assez bonnes, seulement quelques portions en chantier. Quelquefois, nous devons attendre que la route soient dégagée, si malencontreusement un camion trop chargé s'est couché sur le coté ou si la route a été emportée par la rivière. Il y a également de nombreux chek-point, où nous sommes contrôlés par l'armée. On ne rentre pas comme ça au Tibet, l'agence a dû demander de nombreux permis pour traverser certaines régions.
Col à 5378m d'altitude. Il nous manque un peu d'air à cette altitude, mais pour le land tout va bien
LE TIBET :
Depuis l'invasion chinoise de 1950, la région autonome du Tibet s'étire du Cachemire au Sichuan et du Xinjiang à l'Inde. La culture tibétaine remonte au VIIème siècle. Les institutuins, forme de théocratie féodale, reposent sur un dalaï-lama "choisi" à sa naissance et considéré comme la réincarnation d'une divinité. La religion lamaïque allie rituels, danses ou transes. Suite à l'occupation chinoise cependant, beaucoup de monastères ont été détruits. Un gouvernement tibétain en exil a été instauré dans la ville de Dharamsala, sous l'égide du dalaï-lama.
Et aussi, une petite tempête de neige. Vu la hauteur des pare-neiges sur des kilomètres, il ne doit pas faire bon circuler, par ici , en hiver
Les 6 véhicules participant au self-driving: les suisses Lucie et Raymond en Rav4, les espagnols Iolanda et Sergi en fourgon Mercedes, Céline et Anthony en Toyota, Charlotte et Xavier en fourgon 4X4 Renault, Lucile et Michel en fourgon Fiat et nous les "Robinland"
8 octobre, le Mont Kailash (6714m), le joyau des neiges, est la montagne sacrée par excellence. Vénérée par les hindous pour qui est elle est le trône de Shiva, elle l'est également par les bouddhistes tibétains. Les pèlerins lui rendent hommage en faisant le tour par la gauche pour les bouddhistes et en sens inverse pour les böns. En période de pèlerinage c'est un peu notre "Lourdes" français.
8 octobre : petite balade près du mont Kailash, vraiment une petite randonnée car à 4600m d'altitude, on manque d'oxygène et le moindre effort nous fatigue énormément. Pas question, d’entreprendre de longues marches.