Cambodge
Le Cambodge
On l'a appelé le "pays du sourire". C'est toujours vrai, même si le Cambodge est également devenu, hélas, synonyme de génocide et de terreur. Ce n'est pas le moindre des paradoxes de ce petit État tant médiatisé au travers de ce qu'il a donné de meilleur (Angkor) et de pire (les Kmers rouges).
Les formalités, taxes et visas
19 novembre : Frontière Laos/Cambodge (à Veun Kham) en moins de 2 heures, on est content!! Et, premier bivouac à Stung Treng.
On nous avait dit que certains avaient eu des problèmes pour rentrer avec leur voiture. Effectivement, en arrivant au poste de police sortie Laos, le policier demande à Denis d'aller se renseigner auprès de la police cambodgienne pour le véhicule. Apparemment, depuis quelque temps, le carnet de passage est exigé pour entrer avec sa voiture. Pas de problème pour nous, puisque nous avions demandé le CPD avant de partir (pas encore utilisé jusqu'ici).
Tampon sortie du Laos : 2 $ par personne
Visa Cambodge : 1 photo et 35 $ par personne.
Carte d'identité du Cambodge :
- Superficie : 181035 km2
- Population : 15,4 millions d'habitants (30% au moins de 15 ns)
- Religion : bouddhisme
- Régime politique : monarchie constitutionnelle à tendance autoritaire
- Capitale : Phnom Penh
- Langues : le khmer, le français (pour l'écrit administratif), anglais et vietnamien
- Monnaie : le riel, 1 dollar = 4000 riels
20 novembre, marché et bivouac à Kratie.
21 novembre, 130 kilomètres de Kratié à Kompong Cham.
Petite route côtière non asphaltée à partir de Chhlong et de magnifiques paysages : belles vues sur le Mékong, îles, bancs de sables, pirogues, engins de pêche, charrettes à boeufs, meules de foins, forêts de banbous, maîs, champs bien cultivés...
Les Chams , au nombre de 200000, descendent d'une ethnie très ancienne d'origine malaise. Musulmans, ils n'ont jamais été chaleureusement acceptés par les Kmers sans toutefois avoir jamais été rejetés. En revanche, ils furent particulièrement persécutés par les Kmers rouges (un district de 20000 Chams fut entièrement massacrés sous le régimede Pol Pot)
Avant Phnom Penh, toujours sur la petite route qui longe le Mékong. Beaucoup de cultures et arbres fruitiers dans cettre riche région au bord du Mékong.
Bananier en fleur (On se régale avec les bananes, mais la fleur de bananier se mange aussi en salade)
23 et 24 novembre : Phnom Penh
2 jours dans la capitale pour visiter le Palais Royal et la Pagode d'Argent et faire un petit tour au marché russe, le plus typique de la ville.
Norodom Sihamoni, né le 14 mai 1953 à Phnom Penh est le roi du Cambodge depuis le 14 octobre 2004. Il succède à son père, Norodom Sihanouk qui avait abdiqué peu avant.
Le Camp de Choeung Ek, lieu de recueillement en mémoire aux nombreuses victimes.
A 15 km au sud-ouest de Phnom Penh, nous visitons le camp d'extermination de Choeung Ek ou camp de la mort où l'on a recensé 129 charniers.
90 de ces charniers ont été mis à jours où l'on a retrouvé les ossements de 8985 personnes (hommes, femmes, enfants et même des bébés). Mais les victimes du camp sont estimées au double. Dans un des charniers, 166 corps ont été découverts sans tête. Les prisonniers transférés la nuit étaient égorgés ou achevés à coup de crosse, puis mis dans des fours crématoires.
Qui étaient les Khmers Rouges? Et qui se cache derrière cette monstrueuse organisation appelée Angkar ? Le plus connu des quatre dirigeants principaux est Saloth Sâr, qui se fait appelé Pol Pot (pour Politique Potentielle!!!). Envoyés en France dans les années 1950, pour y faire leur études, ces quatre dirigeants y entretiennent leur anticolonialisme tout en s'initiant aux rudiments du marxisme.
Rentrés au pays, ils se lancent dans l'agitation politique, puis chassés par le roi, se réfugient dans le maquis. Humiliés, il sont décidés à se venger par tous les moyens. Ils constituent leur armée avec des paysans, traditionnellement opposés au gouvernement de Phnom Penh, en privilégiant les adolescents plus faciles à endoctriner, qui deviennent de véritables bêtes sauvages à fore de se battre dans la jungle. Les slogans nationalistes (et souvent marxiste) leur permettent de convertir la population hostile à la présence étrangère.
Kieu Samphân devenu chef de l’État est vite débordé par son compère Saloth Sâr, alias Pol Pot, chef de l'armée KR puis premier ministre en avril 1976. Admirateur de Marx et Staline, Pol Pot a un autre modèle : Hitler. Avec des méthodes encore plus barbares, Pol Pot aura appliqué sur le peuple Khmer un génocide proportionnellement plus important que celui des nazis.
Mémorial, en forme de stupa, érigé en 1988, où l'on voit des milliers de cranes entassés sur des étagères
Bivouac au bord du Mékong dans la cour d'une famille cambogienne et qui nous invite également à partager leur dîner
Maisons flottantes occupées par des réfugiés vietnamiens qui vivent de la pêche (activité importante dans le pays)
3 jours fériés pour la fête de l'eau, la famille part en vacances et nous laisse notre sympathique bivouac
A Phnom Penh également , petit tour chez le dentiste pour me faire recoller une dent qui vient de tomber!! Ici, pas de rendez vous et pas de salle d'attente bondée, puisque le dentiste attendait les clients sur le pas de son cabinet, lorsqu'on est passé devant. Prix de la consultation, 5 dollars!!
Bien que la saison hivernale soit déjà commencée, il fait encore très chaud (39 degrés à 6 heures du soir). Un verre de pastis avec des glaçons, qu'est ce que c'est bon!! Et moi,un peu dérangée aujourd'hui, ça remet les intestins en place soit disant!!!
25 et 26 septembre : Siem Reap et les temples d'Angkor
A 300km au nord-ouest de Phnom Penh, la ville de Siem Reap est la porte d'accès au site d'Angkor.
6 heures de route de Phnom Penh à Siem Reap, car nombreux travaux et peu de portions goudronnées. Beaucoup beaucoup de poussière rouge, comme on roule fenêtres ouvertes car il fait très chaud, on en est crépi, nous et le land
Angkor et toujours...
"Que n’a-ton pas dit, ou écrit , sur cette Atlantide tropicale, cette inestimable forêt de pierre, ce monstre architectural, ces 400km2 de chefs-d’œuvre, ces bas reliefs inégalés, ces temples-montagnes qui illuminent le patrimoine mondial de l’Humanité, ces gigantesques faces de grès qui regardent, de leurs yeux morts, aux quatre coins de l'Empire khmer, cette étrange montagne où poussent par milliers les lotus de pierre.... "
La glorieuse capitale de l'Empire Khmer a vécu, de sa fondation au IXème siècle jusqu'à son déclin au XIVème. En 889, le roi Yasovar-man 1er, héritier des royaumes de Fou-Nan et de Tchen-la, fonde une capitale qui porte son nom. Mais les Cambodgiens l'appelleront tout simplement Angkor qui, en langage khmer, signifie "capitale". Le site fut choisi pour la proximité du grand lac (Tonlé Sap), mais aussi pour ses collines , ainsi que sa rivière (Siem Reap), et ses plaines fertiles permettant la culture du riz. Le roi, dévot de Civa, avait besoin d'une montagne sacrée (le Mont Menu de la légende hindoue).
Coté pratique pour la visite du site : on peut prendre son billet la veille après 17 heures (20$ par personne pour une journée). Il faut se déplacer au guichet car il prenne une photo qu'il pose sur le billet. Le ticket donne accès au site après 17 heures le jour même et le lendemain toute la journée à partir de 5 heures du matin. Pour nous, nous nous sommes levés de très bonne heure pour être sur le site, avant les grosses chaleurs (avons bivouaqué près du poste de police près de la billetterie).
27 novembre : nous prenons la direction de la frontière thaïlandaise (frontière à Poipet)
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