Le Kazakstan du nord au sud
D'Aqtobe à Chymkent la route est impeccable avec des portions d'autoroute gratuite.
Aralsk: Témoin de la plus grande catastrophe écologique du XXème siècle, l'ancien port kazakhe sur la mer d'Aral a directement souffert des choix fait par les soviétiques en matière de monoculture du coton. Les immenses besoins en irrigation pour satisfaire les quotas de Moscou ont conduit à l'asséchement de la mer, et à sa progressive disparitions. Au début des années 1970, le port d'Aralsk se trouvait à plus de 100km du rivage. Depuis quelques années, l'espoir renaît autour de la construction d'un barrage. Achevé en octobre 2005, ce barrage de 13km séparant la partie nord de la mer d'Aral de sa partie sud (entre la petite mer et la grande mer), a permis à la première de gagner plusieurs dizaine de kilomètres sur le terrain perdu au cours des quarante dernières années. Le chantier d'agrandissement du barrage, désormais financé par la banque mondiale pour le développement, suscite de nombreux espoirs, notamment celui de voir Aralsk redevenir, un jour, un véritable port de pêche. Si c'est l'euphorie coté kazakhe, puisque la petite mer occupe de nouveau près d'un tiers de la superficie qu'elle avait perdu, la construction de cette digue condamne définitivement ce qui reste de la grande mer en Ouzbékistan.
Eh bien sûr, on a trouvé le moyen de s'ensabler, l'occasion de ressortir les plaques de désensablage qui n'ont pas servies depuis bien longtemps
Baïkonour, construit en 1955 reste, encore de nos jours, le plus grand et le plus actif centre de lancement de fusées au monde. Le site du cosmodrome de Baïkonour s'étend sur près de 7000km2. Malgré l'indépendance du Kazakhstan en 1991, la Russie veut garder le contrôle et l'administration de Baïkonour et paye un loyer important à l'état kazakhe.
12 avril 1961: c'est de Baïkonour, que partit le vaisseau Vostok1 avec à son bord Youri Gagarine, le premier homme à partir dans l'espace.
La visite du site se fait obligatoirement après avoir effectué de longues et coûteuses démarches. Seules certaines agences de voyages sont accréditées pour effectuer ces formalités.
On se fait refouler à l'entrée de la ville de Baïkonour, mais ça on s'y attendait !! Toutes les voitures sont fouillées
Turkestan :
Le Kazakhstan du sud-est : de Chymkent à Almaty
Après les grandes plaines couvertes de steppe et les longues routes plates et interminables, nous nous dirigeons vers les montagnes du sud-est et prenons petit à petit de l'altitude, plusieurs cols à plus de 1000 mètres. Il fait très beau et le thermomètre approche les 30°.
Les paysages sont plus variés : beaucoup de pâturages avec de nombreux troupeaux de vaches ou moutons et d'immenses champs cultivés et des sommets enneigés le long de la frontière Kirghize à notre droite.
Des chevaux et des chameaux dans la steppe immense.
8 septembre : journée de rencontres près de Chymkent
Dans l'après-midi, on est invité à prendre le thé dans une famille chez qui on demande à avoir de l'eau pour remplir notre réservoir.
Puis cette même journée, bivouac près du campement d'ornithologues Andrey et Cerin, sa collaboratrice. On est invité à dîner et à prendre le petit-déjeuner avec eux.
Avant notre départ, Cérin veut nous montrer les filets et les pièges pour attraper les oiseaux. Les oiseaux pris dans le filet, se dirige dans une sorte d'entonnoir et tombe dans une caisse en bois. Plusieurs fois par jour, elle vérifie si des oiseaux se sont fait prendre au piège.
Jammes, un étudiant anglais en stage nous explique comment les oiseaux sont ensuite mesurés, pesés, bagués et enregistrés, avant être relâchés. Ici, sur les photos un oiseau de 4 mois de 60g.
La route qui nous mène à Almati est très bonne. Le seul hic : c'est qu'il a beaucoup de contrôle de vitesse. Une fois qu'on s'est fait prendre à dépasser de quelques kilomètres, on fait gaffe. Si pas d'infraction de notre part, on refuse systématiquement de payer, niet, niet!!!
18 septembre : nous sommes à Almaty