La Turquie : l'Anatolie centrale et ses hauts plateaux
La route de Konya à Nevsehir traverse en grande partie le plateau aride d'Anatolie Cette voie, qui reliait Konia à la Perse, est jalonnée, à peu près tous les 35km, de caravansérails plus ou moins en ruine. Celui de Sultanhani est l'un des mieux conservé d'Anatolie.
Les caravansérails : Jusqu'au VIIème siècle, seule la Chine possédait le secret de la fabrication de la soie. L'importation de la soie se faisait donc par ces fameuses routes
de la soie traversant la Turquie, la Perse, l'Himalaya et la Chine. Ces trésors étaient transportés à dos de chameau. Comme bivouaquer était trop dangereux à cause des pillards, toute la caravane, commerçants et animaux, était hébergée dans ces sortes d'hôtels : les caravansérails. La distance entre chaque caravansérail était comprise entre 30 et 35 km, ce qui correspondant à une journée de marche pour un chameau..
le 21 novembre : Après avoir visité le caravansérail qui était à 300m de la caserne, devant laquelle nous avons dormi, nous allons au cyber café, piuis nous cherchons un
cordonnier pour faire réparer la bride de mon sac. Nous faisons la connaissance de Ferit qui parle bien le français (en dehors de son métier de cordonnier, il est guide
touristique). Il nous invite à déjeuner chez lui.
La Cappadoce, ses maisons troglodytiques et ses villes souteraines :
22 novembre, la météo, exceptionnelle jusqu'à présent (puisque, à cette époque l'année dernière, il y avait de la neige à Sultanhany) vient de changer. Ce matin, en prenant
la route pour la Cappadoce, nous voyons qu'il est tombé un peu de neige sur les hauteurs. Cette nuit a été un peu plus fraiche que d'habitude et le temps est grisâtre.
Nous passons des cols à 1700m d'altitude, mais il ne fait pas trop froid.
Comme nous étions déjà passés dans cette région en 1991, nous nous contentons des paysages visuelles, pas de visite de villes souterraines.
Rencontre : A Sélime, je rentre dans une petite épicerie pour faire quelques courses. Un monsieur, qui parle avec l'épicier, me dit bonjour dans un très bon français.
Je lui le fais remarquer et il me dit qu'il a travaillé 33 ans à St Etienne (dans la région du Puy en Velay et même au Monastier!!!!). On nous invite à boire le thé dans l'arrière
boutique et nous causons, de choses et d'autres, pendant un bon moment.
Les routes de montagnes jusqu'à Erzumum (ville à 1750m d'altitude) :
Pas encore de neige sur les routes et il ne fait pas mauvais temps. Et heureusement, car les routes empruntées passent d'environ 1000 à 2000 mêtres d'altitude.
Le soleil est même revenu. Nous visitons, à 90km de Kangal, la ville de Divrigï, où la mosquée et l'hôpital psychiatrique constuits en 1228 sont classés au patrimoine
mondial de l'humanité par l'Unesco.
24 novembre :cette nuit, à 1500m d'altitude, a été plutôt "frisquète". Depuis, déjà depuis plusieurs nuits, on ne dort plus en haut de la cellule (toit relevé). Denis avait
prévu un couchage en bas, avec les coffres et les dossiers des banquettes. Le thermometre a du descendre assez bas, car il y avait une couche de glace épaisse sur le
pare brise, ce matin.
25 novembre : Changement de programme : on court circuite laa région du Lac de Van et on part sur Batumi, première ville en Géorgie, après la frontière. On va rejoindre
les "Lipocamp" (lien pour aller sur leur site en pas de page, à droite), une famille stéphanoise qui rentre de Mongolie, via les pays d'Asie Centrale et l'Iran.
Que de changements dans ce pays depuis 1991, année de notre premier voyage en Turquie :
- d'immenses quartiers résidentiels (d'immeubles ou villas) ont été construits autour des grandes villes,
- de nouvelles zones industrielles et commerciales ultra modernes entourent les villes (grandes ou petites),
- des autoroutes très larges sur les grands axes routiers et réseaux secondaires très biens entretenus ou en cours de chantiers,
- de nombreuses stations services avec aires de repos bien tenues,
- plus de vieux camions laissant une large fumée noire derriere eux et dans les régions urbaines majorité de véhicules neufs,
- villages et villes desservis par des bus et "dolmus" confortables
- les campagnes ont aussi évoluées : beaucoup de tracteurs neufs ou d'occasion pour le travail dans les champs
Le seul mebol dans ces changements : c'est le prix des carburants qui reste élévé (le litre de gazoil, dans la région d'Istanbul est autour de 1,60€/le litre,
(plus prêt des ports, nous l'avons trouvé quelquefois à 1,37€/l et en Cappadoce à 1,34€/l).
Ce qui n'a pas changé :
- les marchands de fruits ou de légumes au bord des routes (au fur et à mesure que nous changons de régions, on trouve des producteurs d'oranges, de citrons, d'olives,
de noix, de noisettes, de pistaches et toutes sortes de légumes....) Nous avons même acheté des fraises d'arrière saison (EXCELENTES!!!),
- les beaux marchés couverts, les rues très vivantes avec, à chaque pas de porte, un commerce, une échoppe, un café ou un restaurant
- la bonne cuisine turque : le döner kebap (1,50€ les 2 kebap plus le thé offert!!), les patisseries orientales (on se regale avec les baklavas),
- la gentillesse, l'accueil des Turcs, leur hospitalité.....
8 Pain cuit au feu de bois dans cette boulangerie
9 On retrouve les beaux étalages dans les marchés
9A Fruits et légumes secs
9B On boit un thé ou on joue aux dominos