Région côtière du Pérou, à l’ouest

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Région côtière du Pérou, à l’ouest : c’est une large bande désertique et rocailleuse qui s’étire sur 2000km de long, coincée entre l’océan Pacifique et les contreforts de la cordillère des Andes. Elle est coupée par endroits par des rivières descendant des Andes, dont les vallées sont de véritables oasis (villes de Nazca, Ica, Pisco).

Economie: Mines et pêche sont les deux principales activités. Le Pérou est le 1er producteur au monde d’argent, le 2ème pour le cuivre, le 3ème pour le zinc et l’étain et le 5ème pour l’or. La mer du Pérou est une des plus riche du monde en poisson et en plancton. Les investissements étrangers, notamment américains sont nombreux car les enjeux sont énormes : à peine 10% du sol du pays est exploité aujourd’hui. Si l’économie du pays est en bonne place au niveau mondial, la situation sociale reste fragile : 48% de la population vit encore en dessous du seuil de pauvreté.

Enseignement : Le système éducatif est en ruine. Depuis une cinquantaine d’années, les gouvernements successifs se sont désintéressés de l’éducation. Actuellement, le Pérou occupe le 200ème rang au niveau mondial en matière d’éducation. 90% des élèves sortent du collège sans comprendre ce qu’ils lisent. Les rares bonnes écoles sont privées et inaccessibles à plus de 50% des péruviens. Le nouveau président a du pain sur la planche !! 

 Habitation sur le grand plateau désertique entre Cuzco et Nazca. Dans cette région, nous avons vu des enfants plutôt misérables.

Habitation sur le grand plateau désertique entre Cuzco et Nazca. Dans cette région, nous avons vu des enfants plutôt misérables.

30 avril, 1er mai : Nazca, Ica, Pisco : sable, dunes, oasis, palmiers, on se croirait en plein Sahara mais avec la chaleur en moins grâce à l’air de l’0céan Pacifique et aussi de nombreuses cultures (vigne, maïs, coton, canne à sucre, riz, café…).

 De nombreux camions, en descendant sur Nazca

De nombreux camions, en descendant sur Nazca

 Laguna Huacachina, près d’Ica

Laguna Huacachina, près d’Ica

 Champ de canne à sucre

Champ de canne à sucre

 Drôle d’engin pour monter les surfeurs en haut des dunes !!

Drôle d’engin pour monter les surfeurs en haut des dunes !!

 Dunes de sable à Huacachina

Dunes de sable à Huacachina

Ce n’est pas la saison idéale pour faire la côte ouest du Pérou car beaucoup de brume, le matin et en fin de journée, qui vient de l’océan Pacifique, surtout dans la région de Lima. Ici, on est bientôt en hiver et les jours raccourcissent de plus en plus, et il est nuit à 6heures et demie du soir. Malgré qu’il n’y ait que quelques heures de soleil, la température reste très agréable (plus de 25° et même plus au nord).

 On n’aurait jamais pensé trouver des dunes de sable au Pérou !!

On n’aurait jamais pensé trouver des dunes de sable au Pérou !!

 Une ville en plein désert de sable

Une ville en plein désert de sable

2 mai : Lima : en ce dimanche, nous décidons de visiter le centre historique de Lima. Mais ici à Lima comme dans bien d’autres grandes villes où nous sommes allés, il est difficile de trouver à garer le land. Dans le centre ville, ne circulent que les taxis et bus et il n’y a aucun parking ou places de stationnement. Tant est si bien, que nous sommes obligés de circuler sans pouvoir  nous arrêter. Nous avons réussi quand même à prendre quelques photos.

 Centre historique de Lima

Centre historique de Lima

 Un quartier de Lima sur la colline

Un quartier de Lima sur la colline

4 au 6 mai, Lambayeque : c’est dans la région côtière du Pérou que se sont épanouies d’autres civilisations avant les Incas. On retrouve la civilisation des Moche (motché) dans la région de Lambayeque. Le tombeau d’un des chefs de cette civilisation, le seigneur de Sipan a été mis à jour, récemment, avec son important trésor funéraire : la plus grande découverte faite au Pérou depuis au moins 50 ans.

C’est dans la ville de Lambayeque, au nord ouest du Pérou que nous rencontrons Marine, originaire des Estables (Haute-Loire) où sa maman tient la chambre d’hôtes « Francillon ». Marine travaille au Ministère du Tourisme et s’occupe de développer l’artisanat dans des villages reculés dans la montagne. Elle adore son travail.

 Des villages où Marine intervient. Nous lui laissons les trois caisses de vêtements que nous avions emportés pour donner. Certaines familles  qui vivent dans ces villages sont extrêmement pauvres.
 Des villages où Marine intervient. Nous lui laissons les trois caisses de vêtements que nous avions emportés pour donner. Certaines familles  qui vivent dans ces villages sont extrêmement pauvres.  Des villages où Marine intervient. Nous lui laissons les trois caisses de vêtements que nous avions emportés pour donner. Certaines familles  qui vivent dans ces villages sont extrêmement pauvres.

Des villages où Marine intervient. Nous lui laissons les trois caisses de vêtements que nous avions emportés pour donner. Certaines familles qui vivent dans ces villages sont extrêmement pauvres.

Marine nous accueille dans son studio et pendant deux jours, nous fait visiter la région de Lambayeque et Chiclayo, nous fait découvrir la cuisine typique du nord du Pérou et nous parle de la civilisation mochica. Le Pérou est riche en musées, mais nous n’en avions pas encore visités, nous nous réservions pour celui de Lambayeque qui est le plus beau du pays (4ème des musées les plus riches au monde).C’est au Muséo National Réales de Sipan, que sont exposées les inestimables richesses trouvées, en 1987, dans les tombes de Huaca Rajada au sud-est de Chiclayo.

 En visite chez Marine

En visite chez Marine

 Une rue de Lambayeque, vue de l’appartement de Marine

Une rue de Lambayeque, vue de l’appartement de Marine

 Muséo National Réales de Sipan à Lambayeque, créé en 2002.

Muséo National Réales de Sipan à Lambayeque, créé en 2002.

 Découverte d’une tombe

Découverte d’une tombe

 Parures en or : de l’or, de l’argent et des émeraudes

Parures en or : de l’or, de l’argent et des émeraudes

 Des nombreuses céramiques.

Des nombreuses céramiques.

 Jardins de Tucumé

Jardins de Tucumé

 Une des  pyramides (ou houaca) dans  la région de Tucumé où des fouilles sont en cours

Une des pyramides (ou houaca) dans la région de Tucumé où des fouilles sont en cours

 Fouilles de Tucumé

Fouilles de Tucumé

 Un algarrobo (ou couroubier)

Un algarrobo (ou couroubier)

Un peu d’histoire sur la civilisation mochica

« La côte nord du Pérou est une région aride, périodiquement dévastée par le phénomène climatique El Niño. Quand ce courant marin chaud atteint le rivage, des pluies torrentielles s'abattent et provoquent des crues catastrophiques. C'est dans cet environnement hostile qu'a prospéré la civilisation Moche (ou Mochica) entre l'an 100 et l'an 700 de notre ère. L'origine de ce peuple contemporain des Mayas est assez mystérieuse, ce qui ajoute à sa magie et à sa légende. La tradition orale prétend qu'ils seraient descendus en radeau du nord, c'est-à-dire de Colombie ou d'Amérique centrale.
La vallée de Lambayeque, à environ
800 kilomètres au nord de Lima, fut un des centres de la culture Mochica. Les Moche étaient des grands bâtisseurs. Ils ont conçu des pyramides à degrés en adobe d'une taille stupéfaite pour l'époque. Ces constructions nécessitaient des millions et des millions de briquettes d'argile séchées au soleil.
Comme la plupart des sociétés précolombiennes, la société Moche était très hiérarchisée. Au sommet siégeait un seigneur, considéré comme un demi-dieu. Venaient ensuite les prêtres, les guerriers, les administrateurs. Puis les artisans, les commerçants, les bâtisseurs, les pêcheurs et les paysans. Les pyramides abritaient les salles de prière et les autels sacrificiels, les espaces de vie du seigneur et des prêtres, les salles de réception et de conseil. Plus on occupait un rang important, plus on habitait près de la pyramide. Pour apaiser les dieux constamment affamés de chair et de sang, il convenait de les nourrir. Les victimes avaient soit la gorge tranchée, soit le crâne défoncé à coups de masse. Les nobles s'offraient parfois en sacrifice en se tranchant les jugulaires, des filles vierges se jetaient aussi du haut des falaises. Pour les aider à franchir le pas, elles absorbaient un philtre obtenu à partir d'un cactus des Andes riche en mescaline, qui les plongeait dans une ivresse hallucinatoire. Etre sacrifié était un honneur. L'ingratitude du littoral nord péruvien semble avoir stimulé la créativité des Moche. Ils avaient mis au point un système de culture hydraulique élaboré, leur permettant de cultiver deux fois plus de terre qu'aujourd'hui dans ces mêmes régions. Outre le maïs, ils connaissaient la pomme de terre, les quinoas riches en protéines, quantité d'autres plantes nutritives, les lamas pour la viande, et leur alimentation était bien plus riche que celle des Mayas, à la même époque. Les Moche croyaient à la vie après la mort. Ils étaient enterrés avec toutes leurs possessions. Pour leur dernier voyage, les personnages importants étaient accompagnés de leurs épouses, de leurs concubines, de leurs serviteurs et de leurs gardes, sacrifiées contre leur volonté ou non. La présence de trésors à quelques mètres sous terre fait que le paysage, vu d'avion, ressemble parfois à une zone crevassée par les bombes. Chaque excavation correspond à une tombe profanée, de nuit, par les huaqueros, les pilleurs de sépultures. C'est l'un de ces voleurs qui a découvert le plus important complexe funéraire de la culture Mochica, non loin du village de Sipán, en 1987. Un de ses comparses se souvient de la terreur sacrée qu'ils éprouvèrent tous cette nuit-là, quand ils commencèrent à remonter des masques et des bijoux en or. Ces objets somptueux furent retrouvés par la police dans la maison du chef des huaqueros et, depuis, l'archéologue Walter Alva fouille cette nécropole, considérée comme la plus grande découverte depuis celle du Machu Picchu. Une des tombes les plus riches est celle d'un personnage qui régna probablement aux alentours du IIIe siècle, à qui les chercheurs ont donné le nom de Seigneur de Sipán. Douze autres tombes appartenant à de hauts dignitaires ont été exhumées, contenant des parures, des céramiques, des masques, des poteries à effigie d'une expressivité extraordinaire. Certaines nuits, les archéologues ont dû repousser les attaques des pillards pour sauvegarder ces trésors. Ils se trouvent aujourd'hui exposés dans le Musée des Tombes royales de Sipán ».

6 au 8 mai, en route pour l’Equateur, et nous sommes à la moitié de notre voyage en Amérique du Sud : à partir du 1er mai, il nous reste deux mois et 10 jours, pour regagner Buenos Aires en Argentine où la date de retour en bateau est prévu le 10 juillet. Au fur et à mesure, que nous nous éloignons de la côte et rentrons dans la sierra, le climat devient tropical. Dans cette région du nord du Pérou, il fait toujours chaud. La saison des pluies (de janvier à mai) vient de se terminer et tout est vert dans la campagne : beaucoup de zones sont couvertes d’arbustes et de plantes touffues et tout pousse à « vue d’œil » dans les champs (actuellement on récolte le riz). Pour nous, le plus gros inconvénient dans cette région : ce sont les moustiques !!! Car, même s’il y en a peu pour les Péruviens, il y en a assez pour que nous nous fassions piquer. Le pire, des moucherons invisibles actifs toute la journée et qui nous transforme en framboise. Alors, on se protège : chaussettes, pantalons, manches longues et on se vaporise de produit anti-moustiques à la tombée du jour. A quelles mauvaises bestioles !!

 Sur la  moto, le père, la mère et les 2 enfants, ça file!!!

Sur la moto, le père, la mère et les 2 enfants, ça file!!!

8 Mai : La Tina - frontière Equateur

 Echange de données (cartes géographiques pour le GPS) avec un Américain qui rentre au Pérou.

Echange de données (cartes géographiques pour le GPS) avec un Américain qui rentre au Pérou.

 Région de Loja (Equateur).Tout est vert, la saison des pluies est tout juste terminée.

Région de Loja (Equateur).Tout est vert, la saison des pluies est tout juste terminée.

 Premier bivouac en Equateur (à 40km de Loja), près d’un ancien bâtiment colonial (certainement une mission) et une petite ferme à coté où des enfants jouent. On a bien cru qu’on ne trouverait pas de terrain à peu près plat pour garer la voiture au milieu de ces montagnes. Et ce soir, à 2300m d’altitude, c’est le paradis, il n'y a pas « mostiquos » !!

Premier bivouac en Equateur (à 40km de Loja), près d’un ancien bâtiment colonial (certainement une mission) et une petite ferme à coté où des enfants jouent. On a bien cru qu’on ne trouverait pas de terrain à peu près plat pour garer la voiture au milieu de ces montagnes. Et ce soir, à 2300m d’altitude, c’est le paradis, il n'y a pas « mostiquos » !!

Rubrique cuisine :

 On achète encore des « papas », toutes biscornues celles-ci et roses et jaunes !!

On achète encore des « papas », toutes biscornues celles-ci et roses et jaunes !!

 Visite des caves d’El Catador, à Ica  et dégustation de pisco.

Visite des caves d’El Catador, à Ica et dégustation de pisco.

 Marine nous fait découvrir une des spécialités de la cuisine du nord du Pérou : le ceviche de corvina : poisson de mer servi cru, coupé en petits morceaux, et macéré dans le jus de citron vert. Il est servi avec des oignons rouges crus et un peu de piment.

Marine nous fait découvrir une des spécialités de la cuisine du nord du Pérou : le ceviche de corvina : poisson de mer servi cru, coupé en petits morceaux, et macéré dans le jus de citron vert. Il est servi avec des oignons rouges crus et un peu de piment.

 De nombreux fruits tropicaux (ananas, bananes, noix de coco, avocats…) et d’autres moins connus comme la marucaya, la lucuma, la papaye, la guanabana (le fruit vert sur la photo que nous avons eu l’occasion de manger chez Marine). Pour les mangues, dommage, ce n’est pas la saison !!

De nombreux fruits tropicaux (ananas, bananes, noix de coco, avocats…) et d’autres moins connus comme la marucaya, la lucuma, la papaye, la guanabana (le fruit vert sur la photo que nous avons eu l’occasion de manger chez Marine). Pour les mangues, dommage, ce n’est pas la saison !!

Les boissons : la chicha de jora, la plus populaire est une sorte de bière de maïs faiblement alcoolisée  et la chicha morada, un rafraîchissant préparé à base de maïs violet que l’on fait bouillir avec du sucre, de la peau d’ananas et de la cannelle.

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