Quelques jours en Equateur, avant de rebrousser chemin

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L’Equateur est l’un des plus petits pays d’Amérique du Sud, avec une superficie de 283560km2. Petit, mais incroyablement riche en diversité de paysages qui passent de la montagne à la mer et la jungle. Comme au Pérou, 3 régions : la côte bordant le Pacifique à l’ouest (50% de la population), la sierra ou cordillère des Andes au Centre (46% de la population) et l’Amazonie équatoriale à l’est (4% de la population). C’est dans le prolongement des Andes, que nous continuons notre route en Equateur : une double chaîne de montagnes qui s’étire du sud au nord et forme une sorte de colonne vertébrale au centre de laquelle se trouvent une trentaine de volcans (à plus de 5000m d’altitude) et les plus grandes villes (Quito, Cuenca, Otaval).

 Les volcans souvent dans les nuages, ici le Cotopaxi (5897m) volcan en activité le plus haut du monde.

Les volcans souvent dans les nuages, ici le Cotopaxi (5897m) volcan en activité le plus haut du monde.

 Arbuste près du cratère du volcan Pululahua à Quito.

Arbuste près du cratère du volcan Pululahua à Quito.

Quelques mots sur l’économie : le pays est dominé par une agriculture domestique et familiale qui est peu à peu en train d’évoluer vers des exploitations à grande échelle. La banane appelée aussi «or vert » est la principale culture et représente le premier produit d’exportation agricole. L’Equateur exporte aussi du café, du cacao, des fleurs (1er exportateur mondial pour les roses) et du bois (1er exportateur de balsa). La pêche se développe grâce au thon et à la crevette de mer et d’élevage (3ème producteur mondial).  Autres exportations importantes : du pétrole et des produits dérivés (prix d’un litre de gasoil : 0,24€). Dans un pays où le taux de chômage est important, le tourisme en plein développement ces dernières années, est la 4ème activité génératrice de devises pour l’économie. Le pays souffre d’une trop grande dépendance économique par rapport aux Etats-Unis (50% des exportations vont aux USA). Si depuis la dollarisation (la monnaie du pays est le dollar américain depuis 2000), le taux d’inflation a considérablement baissé, le pouvoir d’achat de la population est devenu l’un des plus bas d’Amérique du Sud et plus de 46% de la population vit en dessous du seuil de pauvreté.

Quelques photos prises lors de bivouacs dans la montagne :

 Famille rencontrée lors de bivouac

Famille rencontrée lors de bivouac

 Des belles vaches (comme chez nous), qui paissent toute l’année dans de grasses prairies.

Des belles vaches (comme chez nous), qui paissent toute l’année dans de grasses prairies.

 Les cochons vivent en liberté

Les cochons vivent en liberté

 Les femmes descendent le lait au bord de la route où une camionnette le récupère.

Les femmes descendent le lait au bord de la route où une camionnette le récupère.

 Bivouac près de la maison d’un homme accueillant, où  tous les habitants des alentours s’arrêtent (laitiers, écoliers, ramassage scolaire, livraisons…).

Bivouac près de la maison d’un homme accueillant, où tous les habitants des alentours s’arrêtent (laitiers, écoliers, ramassage scolaire, livraisons…).

Les Indiens de la sierra possèdent quelques terres en altitude, juste de quoi survivre en vendant leur maigre récolte sur les marchés de la région. Infatigables, ils travaillent parfois à la verticale (et bien sur sans machines !!).

 Les champs les plus «  à la verticale » qu’on ait pu voir.

Les champs les plus « à la verticale » qu’on ait pu voir.

 Labour avec la charrue et une paire de bœufs.

Labour avec la charrue et une paire de bœufs.

 Méthode naturelle et sans produit chimique pour nettoyer les carottes, avant de les vendre au mercado : 1ère étape, les carottes sont foulées avec les pieds pour enlever la terre.

Méthode naturelle et sans produit chimique pour nettoyer les carottes, avant de les vendre au mercado : 1ère étape, les carottes sont foulées avec les pieds pour enlever la terre.

 2ème étape : les carottes sont lavées à grande eau avant le séchage et la mise en sac.

2ème étape : les carottes sont lavées à grande eau avant le séchage et la mise en sac.

 Ramassage scolaire : on joue, on se chamaille sur la benne du pick-up (on a même vu une gamine qui sautait de la camionnette avant qu’elle ne s’arrête).

Ramassage scolaire : on joue, on se chamaille sur la benne du pick-up (on a même vu une gamine qui sautait de la camionnette avant qu’elle ne s’arrête).

 Moyen de locomotion courant dans les Andes

Moyen de locomotion courant dans les Andes

Quelques portraits bien typiques et familles rencontrées lors de bivouac :

 Une petite beauté avec son joli chapeau cloche

Une petite beauté avec son joli chapeau cloche

 Le célèbre chapeau équatorien appelé « panama », la spécialité de la ville de Cuenca. Fabriqué avec de la paille de palmier toquilla. Le panama ne craint ni la pluie, ni les chocs. Il est léger et peut se plier dans la poche sans s’abîmer.

Le célèbre chapeau équatorien appelé « panama », la spécialité de la ville de Cuenca. Fabriqué avec de la paille de palmier toquilla. Le panama ne craint ni la pluie, ni les chocs. Il est léger et peut se plier dans la poche sans s’abîmer.

 Le costume signe dans la sierra, l’appartenance  ethnique de celui qui le porte. Les longueurs de jupes, les couleurs, voire les types de broderies permettent de distinguer les habitants d’un village à l’autre.

Le costume signe dans la sierra, l’appartenance ethnique de celui qui le porte. Les longueurs de jupes, les couleurs, voire les types de broderies permettent de distinguer les habitants d’un village à l’autre.

 Ils indiquent parfois le statut de la personne, marié ou cœur à prendre !!

Ils indiquent parfois le statut de la personne, marié ou cœur à prendre !!

 Toutefois l’adoption du costume occidental par de nombreux indigènes marque leur intégration au monde moderne.

Toutefois l’adoption du costume occidental par de nombreux indigènes marque leur intégration au monde moderne.

 Famille très sympathique rencontrée lors d’un bivouac en montagne

Famille très sympathique rencontrée lors d’un bivouac en montagne

 Bivouac sur le terrain de foot du village : Alex et Kevin

Bivouac sur le terrain de foot du village : Alex et Kevin

 Les deux cousins,  viennent nous chercher pour qu’on aille dans leur maison.

Les deux cousins, viennent nous chercher pour qu’on aille dans leur maison.

 Une partie de la famille d’Alex et Kevin.

Une partie de la famille d’Alex et Kevin.

 La maman et la petite sœur de Kévin

La maman et la petite sœur de Kévin

11, 12 et 13 mai : Quito et « Mitad del Mondo : à une vingtaine de kilomètres au nord de Quito, à une altitude de 2483m, la route arrive à la « Mitad del Mondo » ou la moitié du monde : le tracé de la ligne imaginaire de l’Equateur. Nous n’irons pas plus haut : c’est ici que nous rebroussons chemin !!

 Un pied en hémisphère nord, un  pied en hémisphère sud.

Un pied en hémisphère nord, un pied en hémisphère sud.

 Le point 00  sur le GPS (qui est resté à l’heure française ?).

Le point 00 sur le GPS (qui est resté à l’heure française ?).

Quito : on a failli avoir un mauvais souvenir de la capitale équatorienne !! : après avoir tourné dans tous les sens (travaux, déviations et une multitude de « sens interdit »), pour atteindre le centre ville et trouver un parking gardé pour garer le land, nous arrivons au centre du Quito colonial. Nous déambulions tranquillement dans les rues et sur les places, lorsque deux pickpockets tentent de nous dérober notre sac à dos : un homme d’une cinquantaine d’années bien vêtu, chemise et pantalon tergal, et une femme un peu plus jeune, également bien habillée (n’ayant pas du tout mauvaise allure et pas la tête de voyous!!). La technique des voleurs consiste à jeter sur le sac à dos, le sac à main ou l’épaule de la victime un produit gluant (style moutarde) pour l’amener à se débarrasser du sac pour le nettoyer et mieux le saisir au vol lorsqu’il aura été déposé par terre. Tout de suite, nous avons compris que nous étions victime de ce genre d’escroquerie, car nous l’avions lu dans le Guide du Routard. La femme essayait de détournait l’attention en nous aidant à nettoyer nos vêtements (en me disant que c’était de la merde de pigeon que nous avions reçue !!!), et l’homme lui,  ne perdait pas de vue le sac à dos de Denis. Les choses ont mal tourné quand Denis l’a surpris en train d’essayer d’ouvrir le sac. Denis lui a alors lancé méchamment : ça suffit maintenant !! Et l’individu, s’apercevant qu’on avait compris, s’est esquivé dans la seconde qui a suivi. La femme continuait à s’apitoyer sur notre sort, jusqu’à ce qu’on se rapproche d’un policier. C’est alors qu’elle disparut soudainement elle aussi… Denis n’avait qu’un regret : c’est de ne pas avoir eu le temps de lui mettre un « marron ». Une histoire qui s’est bien terminée cette fois-ci (car nous avions tous nos papiers, CB et argent dans le sac), mais nous allons redoubler de prudence en ville!!

 Couvent San Francisco, c’est sur cette place que notre mésaventure a eu lieu !!

Couvent San Francisco, c’est sur cette place que notre mésaventure a eu lieu !!

 Palais du gouvernement à Quito, qui abrite le bureau et l’appartement du président de la république.

Palais du gouvernement à Quito, qui abrite le bureau et l’appartement du président de la république.

 La lessive après notre mésaventure de Quito

La lessive après notre mésaventure de Quito

13 et 14 mai, de Riobamba à Machala : de plus de 3000m d’altitude, nous passons à une altitude proche du niveau de la mer. De plus en plus de forêts vierges, et de cultures tropicales. La saison  des pluies vient tout juste de se terminer et tous les terrains regorgent d’eau. Il y a beaucoup d’humidité dans l’air et il fait très chaud (encore 25 degrés à 9 heures du soir). La nuit, on entend le chant des crapauds et des grenouilles : il doit y en avoir des centaines, tellement ça fait du bruit.

 Beaucoup de boue partout. Maison sur pilotis à cause de la pluviosité, des insectes et des serpents.

Beaucoup de boue partout. Maison sur pilotis à cause de la pluviosité, des insectes et des serpents.

 Bivouac en forêt équatoriale : des arbres à cacao de part et d’autres du chemin

Bivouac en forêt équatoriale : des arbres à cacao de part et d’autres du chemin

 Arbre dont le fruit sert à faire le cacao.

Arbre dont le fruit sert à faire le cacao.

 Région de Machala, des bananiers de chaque coté de la route pendant des centaines de kilomètres.

Région de Machala, des bananiers de chaque coté de la route pendant des centaines de kilomètres.

 Des yuccas immenses.

Des yuccas immenses.

15 et 16 mai, Loja (2100m) et retour vers la frontière du Pérou :

De retour à une altitude qui nous convient mieux, nous décidons de regagner le Pérou par le petit poste frontière peu fréquenté de La Chota. La piste qui passe par Vilcabamba et Valladolid n’est pas en bon état, à cause des dernières pluies certainement. Une partie de la route est en chantier. Elle traverse une zone entièrement couverte de forêt tropicale très touffue et pratiquement impénétrable. Nous bivouaquons à une cinquantaine de kilomètres de la frontière, près d’une famille bien sympathique qui produit du café pour une association française (commerce équitable certainement). Nous avons même l’occasion de goûter à leur café. Excellent !!

 Mauvaise route sur 130km kilomètres. Pendant la saison des pluies, ça doit être « coton » !!

Mauvaise route sur 130km kilomètres. Pendant la saison des pluies, ça doit être « coton » !!

  Des plantes aux feuilles immenses

Des plantes aux feuilles immenses

 Des grains de café qui sèchent au soleil (de différentes couleurs selon la maturité).

Des grains de café qui sèchent au soleil (de différentes couleurs selon la maturité).

 L’arbre qui donne le café et qui poussent au dessus de 1000m d’altitude.

L’arbre qui donne le café et qui poussent au dessus de 1000m d’altitude.

16 mai : La Chonta : petit poste frontière au sud de l’Equateur. Nous y arrivons vers 11heures et nous sommes les premiers de la journée, et peut être les seuls de la journée ???

 

Rubrique cuisine :

 Le commerce de la banane appelé ici « l’or vert ».

Le commerce de la banane appelé ici « l’or vert ».

C’est la saison des bananes : on n’en aura jamais autant mangé, en plus elles sont délicieuses. Il existe une douzaine de sortes de bananes, dont la banane plantain qui est servie très souvent frite avec un plat de viande ou de riz.

 0,75 dollar (0,57€) les 10 bananes

0,75 dollar (0,57€) les 10 bananes

 Un beau régime de bananes

Un beau régime de bananes

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